Les Algériens poursuivent leur combat pour le changement du système
Par Mounir Serraï − Les Algériens poursuivent leurs manifestations du vendredi pour le changement du système politique. Bien que bien accueillies, les dernières arrestations d’anciens hauts responsables durant le règne de Bouteflika n’a pas impacté le niveau de mobilisation à Alger comme dans le reste du pays. Même mots d’ordres même détermination à poursuivre leur combat jusqu’au départ de «tous les symboles de l’Etat». Les rues de la capitale sont noires de monde. Drapés de l’emblème national, les manifestants expriment, une nouvelle fois, leur rejet de «tout dialogue avec les B, en référence au Premier ministre Noureddine Bedoui et du chef de l’Etat Abdelkader Bensalah».
Les manifestants continuent de scander le slogan fétiche des marches depuis le 22 février, à savoir «Klitou lebled ya seraqin» (voleurs, vous avez pillé le pays). Des manifestants réclament le jugement également du président Bouteflika. Aussi, des banderoles ont été exhibées dans lesquelles les manifestants soulignent l’engagement fort du peuple qui a réussi à pousser la justice à mettre en prison des figures connues du système. On a vu également quelques banderoles sur lesquelles était écrit «Bienvenue à El-Harrach» en référence aux dernières décisions de justice de placer en détention préventive de deux anciens Premiers ministres, à savoir Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et de l’ancien ministre Amara Benyounes.
Les Algériens sont également sortis massivement dans plusieurs villes du pays, telles que Constantine, Oran, Annaba, Mostaganem, Bouira, Béjaïa, Tizi Ouzou, Blida, Boumerdès. Certains manifestants ont brandi des pancartes en soutien au peuple soudanais, qui a fait face à une violente répression de leurs manifestations pacifiques par le conseil militaire.
M. S.
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