Les pirates de retour !
Par R. Mahmoudi − Les nouvelles attaques contre deux pétroliers, aujourd’hui en mer d’Oman, portent les tensions à leur paroxysme dans la région. Donald Trump et ses deux principaux alliés régionaux, à savoir l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, se sont empressés, comme à leur habitude, de pointer le doigt sur l’Iran, le montrant désormais comme une menace planétaire.
Sans même attendre les résultats des enquêtes recommandées par des instances internationales − comme l’Union européenne qui, pour une fois, se montre peu encline à marcher dans la combine − et sans écouter les appels à la raison et au dialogue émanant de Moscou ou de Pékin, Américains, Saoudiens et Emiratis tiennent la République islamique d’Iran comme responsable de toutes les attaques menées contre les pétroliers qui traversent les eaux internationales, et relancent la guerre psychologique qui ne finit pas de déstabiliser les pays de la région depuis plusieurs mois.
Si de nombreux observateurs de la scène internationale s’accordent à dire qu’une réaction violente des Etats-Unis contre l’Iran provoquerait inéluctablement une guerre mondiale dont nul ne mesure encore les conséquences dramatiques, beaucoup d’indices montrent qu’ils n’oseront jamais s’attaquer, à l’heure actuelle, à un pays de la taille de l’Iran. Ce ne sont que des mises en scènes destinées à rappeler à la «communauté internationale», et aux Etats-Unis en premier lieu, leur engagement d’enrayer ce «péril» qui guette à la fois les pétromonarchies du Golfe et Israël.
Dans la même optique, les Américains et leurs alliés cherchent surtout, à travers cette offensive, à contraindre les Iraniens à quitter le territoire syrien maintenant qu’il est presque entièrement évacué par les terroristes de Daech et leurs acolytes.
R. M.
Comment (12)