La rencontre avec le RCD crée un malaise au FFS : Laskri met en garde
Par Saïd N. – Qualifiée d’historique, la rencontre qui a eu lieu, il y a une semaine, entre la direction du FFS et celle du RCD, à la demande de la première, est venue raviver les luttes intestines qui minent ce parti depuis quelques mois.
Dans un communiqué diffusé jeudi soir et signé par Ali Laskri, l’instance présidentielle du FFS dénonce ce qu’elle qualifie d’usurpation de fonction par d’autres membres du parti, en déclarant que «le communiqué, repris par un organe de presse au nom de l’instance», n’émane pas de cette instance de direction, présidée collégialement par Ali Laskri, Mohand-Amokrane Cherifi et Brahim Meziani.
Cette instance apporte un démenti formel à l’information véhiculée par ledit communiqué dont l’auteur, affirme Laskri, «n’est pas habilité par les statuts du parti à s’exprimer au nom de l’instance présidentielle».
L’instance présidentielle souligne que, contrairement à ce que rapporte le communiqué controversé, «la rencontre entre le FFS et le RCD n’est pas une initiative personnelle du premier secrétaire national, Hakim Belahcel», mais que «cette rencontre a bien eu lieu et ce, selon les orientations du conseil national du 17 mai et s’inscrit dans le cadre des consultations menées avec des représentants des partis politiques et de la société civile ainsi qu’avec des personnalités nationales, visant à rassembler tous les acteurs concernés, sans exclusive, pour faire sortir le pays de la crise», ajoute le communiqué.
L’instance présidentielle précise également que l’appel lancé par l’auteur dudit communiqué pour la tenue d’une réunion du conseil national du parti n’est pas légal car, explique-t-il, «seule l’instance présidentielle dans sa majorité a mandat statutaire de convoquer une telle réunion». Et de mettre en garde que «si une telle réunion venait à se tenir en violation flagrante des statuts du parti, ses résolutions seraient naturellement et juridiquement frappées de nullité».
L’instance présidentielle qualifie cette conduite de «travail fractionnel visant, pour des desseins inavoués, à porter atteinte à l’unité du parti, à entraver son action d’accompagnement du mouvement citoyen et à faire échec à son initiative politique de sortie de crise».
S. N.
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