L’Algérie renonce au financement non conventionnel
La déclaration faite dimanche par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Hassane Rabhi, annonçant que l’ère de la planche à billet était «révolue», affirme que l’Algérie tourne résolument, la page de ce mode de financement non conventionnel, engagé fin 2017, rapporte l’APS.
Interrogé par l’APS sur les mesures que prendra l’Exécutif pour faire face à ses engagements budgétaires, notamment après l’abandon du financement non conventionnel, M. Rabhi a assuré que «le gouvernement avait pris des mesures devant permettre au pays d’éviter les risques qui pourraient porter préjudice à l’économie nationale».
«La préservation du pays, de l’économie et ses institutions nationales est la responsabilité de tout un chacun», a-t-il affirmé, en marge du lancement d’un programme de formation sur l’environnement au profit de journalistes.
Rendu possible grâce à un amendement de la loi sur la monnaie et le crédit, autorisant le Trésor public de s’endetter directement de la Banque d’Algérie (BA), le financement non conventionnel était programmé pour une période transitoire de cinq ans, qui devait voir «la concrétisation de réformes structurelles importantes».
Appelé communément «la planche à billets», ce mécanisme de financement représentait, selon les arguments avancés par le gouvernement de l’époque, une «réponse urgente» aux rétrécissements des liquidités bancaires, du fait d’une chute brutale des cours du pétrole à compter de la mi-2014, alors que le recours aux alternatives de l’endettement extérieur ou l’introduction de nouveaux impôts était catégoriquement exclu.
R. E.
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