Les Marocains étrillent le chanteur algérien Soolking à cause d’un drapeau
Par Lina S. – Ebullition au Maroc où le chanteur algérien Soolking est très critiqué pour avoir brandi le drapeau du Sahara Occidental à Bilbao, en Espagne, en plein concert. Les Marocains se sont dit «choqués» dans de nombreux messages postés sur les réseaux sociaux, et l’affaire, qui a pris une tournure internationale, a été relayée par le site français Mediapart, à travers un article qui qualifie la RASD d’«entité séparatiste, créée, financée et soutenue politiquement par la dictature militaire algérienne».
Les médias marocains reprennent des messages d’excuses qui auraient été postés par le chanteur algérien installé en France, dans lesquels il affirmerait qu’il aurait confondu entre le drapeau sahraoui et celui de la Palestine, arguant que les Marocains ont «bien vu» qu’il portait les drapeaux algérien et marocain, outre le troisième qui a provoqué une colère hystérique au Maroc.
Soolking aurait expliqué à ses nombreux fans marocains qu’il n’était pas «fou» (sic) pour «brandir un drapeau qui va provoquer une tempête entre moi et mes frères qui m’ont toujours accueilli très bien chez eux», soulignant qu’il continuerait «à représenter l’Algérie, le Maroc et la Tunisie de tout [son] cœur». L’enfant de Baïnem, de son vrai nom Abderraouf Derradji, aurait considéré ceux qui parlent de drapeau sahraoui de «semeurs de discorde», toujours selon les médias marocains qui se réfèrent à une réaction du chanteur sur Instagram.
Mais les excuses de Soolking n’ont pas convaincu les Marocains qui lui ont répondu par des messages acerbes. «Il nous sort sa plus belle flûte», ironise un internaute, tandis qu’un autre trouve ses excuses «un peu faciles». Et un autre de rappeler que Yebda, le joueur algérien, «avait fait la même chose avec la même excuse». D’autres commentateurs s’interrogent, eux, sur la pertinence d’une telle polémique qu’ils jugent stérile.
L. S.
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