Un autre chanteur français pro-israélien interdit de se produire en Algérie
Par Saïd N. – Le jeune chanteur français Kendji Girac a été interdit d’entrée en Algérie et, du coup, son concert, prévu le 27 juin, a été annulé, selon un communiqué des organisateurs repris par plusieurs sources médiatiques.
Les organisateurs du concert du chanteur Kendji Girac ont, par le biais d’un communiqué, expliqué qu’il avait été refoulé le 27 juin par la police de l’aéroport d’Alger Houari-Boumediene d’Alger. De son côté, son producteur a affirmé sur sa page Facebook que «pour des raisons administratives indépendantes de l’artiste et de notre entreprise, le concert de Kendji Girac à Alger est reporté à une date ultérieure, annoncée très prochainement» et que les billets achetés pour le 27 juin «seront valables pour cette nouvelle date».
Officiellement donc, les raisons pour lesquelles ce chanteur a été refoulé restent non élucidées. Mais, selon le journaliste et critique d’art algérien Mohamed Allal, citant des sources officieuses, cette mesure d’interdiction d’entrée sur le territoire algérien qui frappe le chanteur Kendji Girac serait liée à ses positions pro-israéliennes et son apologie de la normalisation avec l’Etat hébreu.
Gitan catalan, Kendji Girac, qui a souvent été critiqué pour ses déclarations favorables à Israël où il s’est produit plusieurs fois, rejoint ainsi sont compatriote natif de Constantine Enrico Macias, lui aussi interdit de se produire en Algérie pour ses positions favorables à l’entité sioniste.
Pour les autorités algériennes, cette décision aurait plutôt une portée symbolique, marquant le rejet des conclusions de la conférence de Manama où, pour la première fois, un pays arabe, le Bahreïn, accueille en public une rencontre internationale à laquelle ont pris part des officiels israéliens pour discuter de l’avenir du peuple palestinien et amener les Arabes à signer ce qui est communément appelé le «traité du siècle».
L’Algérie ne s’est pas officiellement prononcée sur ce premier grand pas vers la normalisation avec l’entité sioniste mais son absence à cette conférence ne laisse aucun doute sur sa position constante.
S. N.
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