Emprisonnement de Bouragaâ : l’appel d’un dirigeant égyptien à Gaïd-Salah
Par Saïd N. Le secrétaire général du Congrès nationaliste arabe, l’Egyptien Magdy Al-Maasrawi, a adressé une lettre au chef d’état-major de l’ANP, le général Ahmed-Gaïd Salah, lui demandant d’intervenir pour «libérer le moudjahid Lakhdar Bouragaâ», rapporte, lundi, la chaîne libanaise Al-Mayadeen. L’information n’est confirmée par aucune source officielle algérienne.
C’est la première fois qu’un dirigeant politique étranger s’adresse directement au commandement de l’institution militaire algérienne pour formuler une demande inhérente à la vie nationale. Il faut savoir que Lakhdar Bouragaâ est membre de cette organisation panarabiste créée en 1990 et dont le siège est à Beyrouth, où l’ex-commandant de l’ALN a été honoré en 2015 en présence du fondateur du Congrès nationaliste arabe, Mouine Bachour, et l’ambassadeur d’Algérie au Liban.
Cela dit, ce geste de solidarité envers l’ex-commandant de l’ALN, incarcéré depuis dimanche pour de graves accusations, est le premier du genre venant de l’étranger.
En Algérie, l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) s’est élevée contre «la campagne de dénigrement» visant le moudjahid Lakhdar Bouragaâ, en menaçant, dans un communiqué, de poursuivre en justice les médias, ENTV en tête, qui ont essayé de mettre en doute l’authenticité du parcours révolutionnaire de Bouragaâ. Mais cette organisation évite soigneusement de s’opposer à l’arrestation du moudjahid alors qu’il est établi que celui-ci avait été arrêté à cause de ses propos sur l’armée.
S. N.
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