Les partis de l’alternative démocratique dénoncent des «mesures belliqueuses» contre les opposants politiques
Par Mounir Serraï – Les partis politiques signataires du pacte politique pour une véritable transition démocratique (FFS, PT, RCD, UCP, PST, MDS, PLD et la LADDH) s’élèvent contre la multiplication d’actes répressifs contre le mouvement populaire et tous les acteurs qui rejettent l’agenda du pouvoir.
«Les déclarations du régime inhérentes à l’accompagnement du mouvement populaire» et les «appels au dialogue» lancés par le régime en place sont contredites de manière flagrante par ses mesures belliqueuses contre tous les acteurs qui s’opposent au plan de sauvetage du régime/système qui veut imposer une élection présidentielle», relèvent ces partis qui dénoncent «l’offensive répressive qui s’est accélérée, marquée notamment par la mise sous mandat de dépôt, le 30 juin 2019, de plusieurs manifestants pour le port de l’emblème amazigh».
«Le jour même un symbole de la Révolution algérienne, Lakhdar Bouregaâ, commandant de l’Armée de libération nationale, opposant au système et membre fondateur du FFS, est incarcéré pour avoir exprimé une opinion politique. Une incarcération suivie par une infâme campagne de dénigrement et de diffamation à son encontre par les médias publics et privés, devenus organes de propagande du régime», soulignent ces partis qui «condamnent énergiquement, dénoncent cette incarcération et exigent sa libération immédiate».
Pour les partis de l’alternative démocratique, «ces faits à eux seuls démontrent une nouvelle fois l’impossibilité de toute solution conforme aux revendications des millions de citoyens dans le cadre du maintien du système en place».
Dans ce sillage et afin de dynamiser le mouvement, les forces politiques de l’alternative démocratique réaffirment plus que jamais leur volonté d’«agir en concert avec toutes les forces vives de la nation pour la satisfaction des aspirations légitimes du peuple algérien afin de consacrer sa souveraineté par la mise en place d’un processus constituant souverain».
Ils estiment ainsi que «l’organisation d’une élection présidentielle dans le cadre du système actuel ne servira qu’à assurer sa pérennité». Ils exigent ainsi comme préalable à tout dialogue «la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques et d’opinion, levée de toutes les entraves à l’exercice du droit de manifester et de circuler sur tout le territoire national, l’ouverture du champ politique et médiatique à toutes les forces politiques, syndicales et associatives, l’arrêt immédiat de l’instrumentalisation de la justice par le pouvoir et la levée du dispositif sécuritaire assiégeant Alger lors des manifestations.
Ces partis ont décidé d’une action commune en manifestant ensemble le 5 juillet 2019, une date qui coïncide avec le 57e anniversaire de l’indépendance nationale. Ils appellent «les Algériennes et les Algériens à manifester massivement et pacifiquement pour exiger le départ définitif du système, la libération de tous les détenus politiques et d’opinion, l’arrêt de toutes les mesures répressives et le respect des libertés démocratiques».
M. S.
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