Selon un média saoudien : Mohamed Djemaï futur président de l’APN
Par Kamel M. – Le média saoudien Al-Arabiya croit savoir que l’actuel secrétaire général du FLN, Mohamed Djemaï, devrait succéder à Mouad Bouchareb à la tête de l’Assemblée populaire nationale (APN), après l’avoir éjecté de la présidence collégiale du parti.
«Mohamed Djemaï, élu secrétaire général du Front de libération nationale en avril dernier, en remplacement de Mouad Bouchareb qui avait été chargé de diriger le parti par l’ancien président Abdelaziz Bouteflika avant sa démission, fait partie des noms les plus cités comme probable successeur, encore une fois, au même Mouad Bouchareb», écrit Al-Arabiya qui se réfère à des sources au sein du FLN.
Le nouveau président de la chambre basse du Parlement devra être élu dans un délai qui ne doit pas dépasser quinze jours, soit avant le 17 juillet courant, conformément au règlement intérieur de l’APN qui stipule qu’en cas de vacance du poste de président de l’Assemblée populaire nationale, pour cause de démission, d’incapacité ou de décès, le président est élu par les mêmes voies dans un délai de quinze jours à partir de la date de la démission.
Al-Arabiya rappelle qu’aucun candidat à la succession de Mouad Bouchareb ne s’est manifesté pour le moment, ajoutant que le FLN n’a encore proposé aucun nom. Le président du groupe parlementaire du FLN a affirmé, de son côté, que le futur président de l’APN «devra être adoubé par un vote unanime au sein du parti».
Mouad Bouchareb fait partie des symboles du régime Bouteflika dont le départ a été réclamé dès le premier jour par le mouvement populaire. Son replacement par une autre figure de proue du système, Mohamed Djemaï, de la même manière qui l’a vu occuper le perchoir après l’éviction manu militari de son prédécesseur Saïd Bouhadja, est perçu comme un prolongement du clan, qui cherche à se maintenir en dépit de son rejet par des millions de manifestants depuis le 22 février dernier.
La désignation de Mohamed Djemaï comme président de l’Assemblée populaire nationale confirmerait cette tendance et exacerberait la colère des citoyens qui y verraient un affront et un mépris à l’égard de leur lutte pour l’instauration d’une nouvelle République débarrassée à jamais des vestiges de l’ère Bouteflika.
K. M.
Comment (53)