Scandales, trahisons, intrigues : pourquoi il faut agir vite
Par L’hadi – Mon principal sujet d’inquiétude n’est pas, aujourd’hui, cela pourra surprendre, le terrorisme ou la main étrangère. En tête de mes préoccupations, il y a la «dynamique» d’un mouvement qui dure alors que le pays se trouve dans une situation politique et économique des plus alarmantes. Un mouvement qui se donne des objectifs à court terme, alors que le sort de notre pays exige un sens de l’anticipation plus aigu et volontaire.
Militer pour une meilleure gouvernance, c’est d’abord penser à l’avenir de l’Algérie et des Algériens. En plaidant pour une nouvelle gouvernance issue des urnes, nous devons avoir conscience de défendre la cause de notre propre sécurité comme celle de notre identité.
L’Algérie est notre territoire commun et tout ce qui s’y passe conditionne notre existence individuelle et collective au point de nous interdire d’en rester les simples spectateurs.
Une mauvaise gouvernance peut avoir des effets désastreux, nous le savons. Laisser croupir dans la détresse et la misère tout un pays, c’est prendre le risque de phénomènes susceptibles de devenir très vite incontrôlables.
Tout cela, qui a été amplement vérifié depuis lors, donne sens et sa cohérence à l’action que toute gouvernance porteuse d’un souffle neuf se doit d’engager, immédiatement, sur tous les fronts.
Nous devons avoir conscience des attentes tout aussi immenses de nos compatriotes, de leurs désirs de reformer – c’est-à-dire de faire mieux – de leurs exigences pressantes en matière d’emploi, de santé, de logement, de sécurité, d’environnement, de décentralisation.
C’est au nom d’un même devoir de justice et de solidarité que nous devons nous efforcer de mobiliser la nation algérienne sur les objectifs d’une nouvelle gouvernance, au premier rang desquels devraient figurer la lutte contre le chômage, l’inflation, la pauvreté, la misère moderne et le renforcement des mesures adéquates pour mettre fin à tous les maux inhérents au sous-développement.
Au début de ce troisième millénaire, nous assistons à un scandale moral qui tient en une phrase : des millions de familles algériennes rusent avec la faim. En dépit de ce que les récipiendaires de l’absurde peuvent laisser croire, des régions dépourvues de moyens humains et matériels, d’infrastructures, de systèmes sanitaires et éducatifs suffisants sont exposées plus que tout autre à l’insécurité, à l’instabilité et au ravage des grandes pandémies.
Le devoir de responsabilité, de lucidité et de vérité nous interpelle pour employer les mots justes. Le gouffre qui n’a cessé de se creuser entre ceux qui ont mis la main sur les richesses et un nombre croissant de laissés-pour-compte est aussi moralement inacceptable qu’économiquement absurde et politiquement dangereux.
Durant cette période fertile en trahisons en tout genre et d’intrigues qui se trament, le destin de l’Algérie est lié à des hommes et des femmes de responsabilité, efficaces et compétents(es), ayant une conception exigeante et passionnée du service de l’Etat ; des hommes et des femmes fidèles à la règle de nos institutions qui veut que la responsabilité de la politique gouvernementale incombe au seul Premier ministre nommé par un président de la République élu au suffrage universel, comme le stipule la Constitution algérienne à laquelle nous devons fidélité, respect et loyauté.
L.-H.
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