Ce que prévoit le texte qui sera présenté à la conférence nationale de dialogue
Par Saïd N. – Les promoteurs de la conférence nationale de dialogue, prévue ce samedi 6 juillet, présenteront une feuille de route axée principalement sur les modalités d’organisation des élections présidentielles dans un délai ne dépassant pas six mois.
Selon le document, dont Algeriepatriotique détient une copie, le plan qui sera proposé aux participants devra débuter par un appel au dialogue qui sera confié à des personnalités nationales, suivi de la mise en place d’une instance indépendante d’organisation et de supervision des élections.
Ledit document, frappé du sceau de la confidentialité, contient un diagnostic détaillé de la crise politique que traverse le pays, ses causes, les moyens à mettre en œuvre pour en sortir et les mécanismes constitutionnels nécessaires pour y parvenir. Le document donne également des détails sur le mode de fonctionnement de l’instance d’organisation des élections et les amendements à apporter au Code électoral, et suggère de baliser le terrain pour la tenue des présidentielles dans un court laps de temps, en excluant le terme problématique de «transition» rejeté avec insistance par le commandement de l’armée.
Selon des sources concordantes, le texte en question, qui sera présenté à la conférence de ce samedi, est amputé des deux premières lignes du chapitre consacré aux mécanismes de préparation des élections, qui prévoit le remplacement du chef de l’Etat actuel par une personnalité acceptable et le remplacement du gouvernement par un Exécutif consensuel et accepté. La version finale qui a été retenue met l’accent sur l’impératif d’«exclure tous les symboles de l’ancien régime impliqués dans la corruption et rejetés par le peuple».
Il semble que le choix de cette formule vise à obtenir le consensus entre toutes les parties participant à ce premier grand forum de l’opposition et de la société civile. Aussi, l’expression «période provisoire» initialement retenue a été remplacée dans la mouture finale par «période préélectorale» afin, semble-t-il, d’éviter toute confrontation avec la vision de l’armée.
S. N.
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