Espoir et déception

hirak espoir
Les manifestants n'ont pas dévié de la voie pacifique. PPAgency

Par Kamel M. – Autant la conférence de l’opposition et de la société civile conduit par Abdelaziz Rahabi, et qui devrait rassembler un grand nombre de participants, suscite l’espoir de l’amorce d’un dialogue sérieux pour une sortie de crise, autant les tristes images de manifestants battus à terre par des policiers, le jour de la fête de l’Indépendance, font craindre une dérive autoritariste aux conséquences graves.

La DGSN n’a, pour le moment, pas communiqué au sujet de cette violence policière particulière constatée lors des manifestations de ce vendredi 5 juillet, bien que les faits soient graves et que les scènes désolantes d’Algériens maltraités par d’autres Algériens soient incompréhensibles au moment où les citoyens n’ont pas cessé de crier «khawa khawa» depuis le premier jour du hirak et n’ont pas dévié de cette voie pacifique.

Que s’est-il passé hier ? Les policiers ont-ils perdu leur sang-froid au point d’asséner des coups de pieds au visage de manifestants bien que ceux-ci n’aient fait preuve d’aucune hostilité envers leurs agresseurs ? Les forces de l’ordre ont-elles reçu l’ordre de faire preuve de «fermeté» envers les manifestants alors même que ceux-ci se sont contentés de scander les slogans habituels appelant au départ de tous les symboles civils et militaires du régime Bouteflika ?

Les violences subies par des citoyens pacifiques ce vendredi ne peuvent être passées sous silence. L’image de la police algérienne s’en trouve écorchée et l’excès de zèle de quelques éléments ne doit pas montrer cette institution républicaine, professionnelle et respectée comme un corps liberticide, opposé à la démocratie et attentant aux droits de l’Homme.

Une mise au point de la DGSN est souhaitée pour éviter que la police nationale apparaisse comme se dressant contre la volonté populaire dont le seul désir réside dans l’éradication d’un régime qui a conduit le pays, avec toutes ses composantes, à la dérive.

K. M.

Comment (14)

    karimdz
    7 juillet 2019 - 13 h 44 min

    C est regrettable mais il faut pas non plus en faire une généralité.

    Il y en a qui sont à l affut du moindre problème pour tenter de ternir l esprit fraternel de cette révolution.

      Zombretto
      7 juillet 2019 - 19 h 02 min

      « Esprit fraternel » à sens unique : les manifestants tendent des fleurs, les policiers rendent des coups de pieds et des coups de bâtons.

    Chelabi
    7 juillet 2019 - 4 h 36 min

    Je suggère aux citoyens de filmer de face tout policier qui se rendrait coupable de brutalité à l’encontre de citoyens pacifiques. Publiez leurs photos sur Facebook et sur YouTube pour que leurs familles et leur voisins de quartiers les reconnaissent et qu’ils leur foutent la honte de leurs vies. Ensuite, lorsqu’on aura un pays démocratique, ces gens répondront de leurs actes devant une justice vraiment indépendante . Ils ne perdent rien pour attendre.

      Algerien Pur Et Dur
      8 juillet 2019 - 0 h 51 min

      Tres bonne suggestion. Il faut les afficher dans une autre de “hall of shame.” Ces photos doivent cependant etre prise tres discretement et durant les actes de brutalite.

    Anonyme
    7 juillet 2019 - 1 h 05 min

    Certaines brutes prennent le  » khawa khawa  » , scandé par le peuple, pour de la faiblesse ! Quelle tristesse !
    Des jeunes manifestants pacifiques gisant à même le sol , recevant des coups de matraque , ainsi que des coups de pieds au corps et même au visage !
    Quel bel exemple de l’application de l’article 7 et 8 de cette constitution dont on nous rebat les oreilles depuis 5 mois !

    Anonyme
    6 juillet 2019 - 20 h 05 min

    C’est clair qu’ils ont été formés pour servir le régime et pour matter le peuple dans la plus grande violence possible, ils ne sont pas du tout professionnels, on leur appris à humilier le peuple, déshabiller les femmes et les hommes qui sont arrêtés, c’est de l’abus de pouvoir abjecte. Voilà l’oeuvre machiavélique de Bouteflika et sa bande. Ils se comportent comme régime colonialiste en Algérie envers le peuple algérien.
    On leur a appris qu’ils étaient l’autorité absolue et qu’ils pouvaient tout se permettre. J’espère que les militaires ne sont pas comme cela si cela continue comme ça, ils vont nous sortir l’armée des casernes et reproduire le scénario de 1988 c’est à dire tirer sur la population. GS et son état major ont perdu le sens de l’honneur, de la raison, ils sont prêts à tout pour préserver leurs privilèges et laisser le peuple algérien s’enfoncer dans la misère. C’est grave que des policiers issus du peuple se comportent aussi violemment envers les algériens. Je parie que si les manifestations n’étaient pas de masse, ils auraient fait du grabuge envers la population et ne l’aurait jamais laissé manifester. C’est un régime tyrannique il a la violence et hogra dans les veines.. Il nous a créer le l’islamisme en 88 pour faire échouer le projet démocratique auquel aspirait tout le peuple algérien, maintenant il tabasse une population unie et pacifique qui ne réclame que ses droits fondamentaux que le régime n’entend pas lui donner.

    Zaatar
    6 juillet 2019 - 19 h 06 min

    Tout cela était prévisible et a été prévu. La confrontation était et sera encore inévitable. D’autant plus que la société et le hirak avec ne changera rien à l’avenir. Dans le duel des deux faces, une seule alternative pour descendre ce pouvoir. Lui couper les vivres. Autrement dit tout doit s’arrêter… jusqu’à ce que ce pouvoir se rende.

    صالح/ الجزائر
    6 juillet 2019 - 18 h 20 min

    Qu’ils soient en tenue réglementaire ou débraillée , ils sont tous des algériens . Il ne faut surtout pas croire que tous les manifestants sont des Malaïka (des Anges) et que tous les policiers sont des Chayatines (des Diables) .

    Anonyme
    6 juillet 2019 - 15 h 52 min

    Même dans l’armée, il y a des ordres qui ne sont pas exécutables !
    On n’a pas à tabasser des manifestants pacifiques, ceux qui le font, le font souvent par excès de zèle et parfois par haine. Ce vendredi 5 juillet 2019, 57 ans après la libération du pays par des braves, on a vu des flics matraquer des manifestants tombés à terre et leur donner des coups de pied au visage et au corps ! Inadmissible et intolérable, on ne frappe jamais une personne à terre !
    On a même vu des flics tabasser, il y a quelques mois des médecins ! Les conventions internationales interdisent , même en temps de guerre de tabasser les médecins ! OK ?

      Anonyme
      6 juillet 2019 - 17 h 18 min

      Il n y avait pas lieu de deployer autant de policiers à chaque manifestation. C’est inutile. Il y a un grand sens de civisme, de pacifisme chez les manifestants que c’inutile. Les autorités rendraient un grand service à ces policiers en les libérant passer leur week ends avec leur familles au lieu de les mettre en état de stress permanent au risque de voir pareils scènes dégradantes sous nos yeux. Les manifestants savent bien ce qu’ils veulent et comment se comporter. Ils ont éblouis le monde entier. Alors, libérez le peuple en otage. Laissez le décider librement qui le dirigera et qu’il controlera.

    Patrite
    6 juillet 2019 - 14 h 04 min

    On livre une bataille pour la liberte de tous les algeriens et de tous les enfants de l algerie..soldats, policiers, gendarmes ne sont ni desSS ni la gestapo. sauf que des ordres sont donnes et ils ont pour devoir d y obeir!!
    vous croyez que ce flics qui tapent le font par plaisir?
    on ne tape pas sur des manifestants pacifiques..mais c est ça le pouvoir qui dirige le bled.
    Rabbi keyen, el hak keyen ou rabbi maâ el mouslihine. vive l algerie!!!!

    MELLO
    6 juillet 2019 - 11 h 27 min

    Une femme manifestante offre une rose a un policier , suivez et regardez les yeux de ce policier , expression d’une redoutable faiblesse , car la violence est une arme des faibles.

    MELLO
    6 juillet 2019 - 11 h 24 min

    Aucune mise au point de ces forces du mal , n’est recevable . Les images sont claires et sans ambiguïté, ils vont pas nous dire que c’est une fake-video postée par une main étrangère. Ce pouvoir ne mérite aucune considération , aucun dialogue n’est valable avec lui.
    La police retombe , une fois de plus, dans sa nature de force du mal . Cette tenue, ces boucliers , ces matraques sont achetés avec l’argent du peuple , tout comme cette histoire du bucheron qui découpe un arbre : cesse de me découper, s’il te plait, disait l’arbre. Le bucheron lui retorque : et dire que le manche de ma hache vient de toi.
    Terrible situation.
    Au final le khawa-khawa n’est valable qu’avec ceux qui en comprennent le sens.

    Anonyme
    6 juillet 2019 - 10 h 02 min

    hadi al bidaya mazal mazal

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