FFS : «Aucun pouvoir politique ne pourra durer longtemps en ignorant la volonté du peuple»
Par Mounir Serraï − Le Front des forces socialistes (FFS) fustige l’attitude du pouvoir qui tourne le dos aux aspirations du peuple. Le plus vieux parti de l’opposition dénonce «le mépris et l’arrogance affichés par les décideurs du pays à l’encontre des aspirations légitimes du peuple algérien».
Il affirme que «le pays connaît aujourd’hui une situation inédite dans les annales de l’Etat algérien confronté à une crise politique multiforme, qui a été entretenue et prolongée par l’obstination des vrais tenants du pouvoir à ignorer les revendications légitimes du peuple algérien».
Le FFS estime que, malgré le message clair envoyé par le peuple à l’adresse du pouvoir pour avoir le droit à l’autodétermination, «le pouvoir réel continue de tourner le dos aux revendications populaires et à s’opposer à tout changement pour une véritable alternative démocratique». «Son offre de dialogue, manœuvrière et restrictive n’est, selon ce parti, qu’une mystification de plus qui ne vise qu’à gagner du temps pour sauver le régime.»
Le FFS, qui s’est profondément engagé dans une initiative politique pour une véritable alternative démocratique, est convaincu que toute autre démarche politique − qui ignorerait l’exigence de la libération immédiate et sans condition de tous les détenus politiques et d’opinion, dont le moudjahid Lakhdar Bouregaâ, et qui ne prendrait pas en considération les revendications populaires plusieurs fois exprimées, notamment le départ des symboles du régime et l’amorce d’une transition démocratique − serait vouée à l’échec», poursuit ce parti, qui considère que «la décision arbitraire de prolonger le mandat du chef de l’Etat par intérim décrié par tout le peuple algérien est illégale et constitue un coup de force contre la volonté populaire. Aucun fondement constitutionnel, ni aucun texte de loi, ne prévoit ce vide juridico-politique».
Le FFS, qui lutte inlassablement pour l’avènement de la deuxième République par un processus constituant souverain, affirme ainsi que «le peuple algérien doit être au cœur de toutes les légitimités». Il réitère son attachement à un dialogue inclusif et consensuel afin de construire une base solide pour une véritable transition démocratique.
M. S.
Comment (12)