Rassemblement pour exiger la libération de Bouregaâ et des détenus d’opinion
Par Mounir Serraï − Des centaines de citoyens, des militants politiques voire même des présidents de parti, dont Mohcine Belabbès, se sont rassemblés aujourd’hui devant le tribunal Abane-Ramdane, à Alger, pour exiger la libération du moudjahid Lakhdar Bouregaâ et des autres détenus d’opinion, incarcérés soit pour leur opinion ou pour le port de l’étendard amazigh. Les participants à ce rassemblement, auquel a appelé le réseau de lutte contre la répression, ont clairement réclamé la libération immédiate et sans condition de ces détenus qu’ils considèrent comme victimes de leurs positions politiques dans ce contexte de crise que vit le pays.
Parmi les participants à ce rassemblement, des membres de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), des cadres et des députés du FFS, du RCD et du PT, des militants du MDS et du PST, ainsi que des avocats et des animateurs dans le mouvement associatif. «Nous sommes plus que jamais déterminés à exiger la libération de tous ces détenus politiques, incarcérés parce qu’ils ont exprimé leur opinion ou ils ont brandi des emblèmes. Et cela est un abus sur lequel on ne peut pas se taire», affirme Mohcine Belabbès dans une déclaration diffusée sur le site de Liberté, rappelant que le peuple sort tous les vendredis pour réclamer la construction d’un Etat de droit.
Le collectif d’avocats qui défend les détenus ayant brandi l’emblème amazigh et les détenus d’opinion s’est fortement mobilisé à ce rassemblement. Les avocats sont venus des quatre coins du pays pour dénoncent ce qu’ils qualifient d’injustice. «Nous sommes venus bénévolement défendre à la fois les détenus arrêtés et incarcérés pour avoir brandi l’étendard amazigh et bien évidemment défendre Lakhdar Bouregaâ», a affirmé Me Benissad au même média.
Il est à souligner que l’audition relative à l’examen de la demande de remise en liberté de ces détenus a été boycottée par les avocats pour protester quant à leur «injustice arrestation». Pour plusieurs avocats du collectif de défense, rien ne justifie leur détention provisoire.
M. S.
Comment (16)