Du pouvoir pour tous
Par Bachir Medjahed – Que l’on soit dans le camp du pouvoir, dans celui de l’opposition ou tout à fait ni dans l’un ni dans l’autre, les réponses ne seront jamais les mêmes. Elles ne traduiront pas des convictions, mais des intérêts. On dit bien que la politique c’est du mensonge. Qui reconnaît que l’autre est légitime ?
Depuis qu’on parle de réformes, on sous-entend qu’on va tout restreindre à un processus de transaction alors que les échanges excluent les concessions. Tout finalement est en crise, y compris le dialogue, y compris le processus de négociation. Dans ces conditions, quel nouvel ordre en sera-t-il enfanté ? Un ordre sans pouvoir régulateur. Tout le monde aura du pouvoir.
Une question à réponse obligatoire : quel sens emprunte le processus de division ? De la société d’en bas vers la classe politique d’en haut ou bien l’inverse ?
Les manifestants émettent leur réquisitoire en s’adressant au sommet : «Vous, vous allumez le feu et nous, nous l’éteignons.»
Nous sommes une société qui présente des vulnérabilités que nous devons reconnaître au lieu de nous enorgueillir en poussant des cocoricos.
D’abord, la plus grande d’entre elles est la tentative répétée d’une ethnicisation des relations intercommunautaires, d’une intégration de celle-ci dans le système éducatif, d’une vision ethniciste du champ politique.
Bien évidemment, pour évaluer ce niveau de vulnérabilité dans ce canal précis, il faudrait remarquer que les pays de même espace civilisationnel ou proches de l’Algérie ont sombré dans le chaos, facilité par des contradictions ethniques.
B. M.
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