Comment le hirak a galvanisé les joueurs algériens engagés dans la CAN
Par Houari A. – Il est indéniable que le mouvement populaire a eu une incidence directe sur la prestation des Verts en Egypte. Si le travail extraordinaire effectué avec persévérance et sérénité par Djamel Belmadi, qui est incontestablement l’homme de la situation, y est bien pour quelque chose, il n’en demeure pas moins que les yeux des représentants de l’Algérie sont rivés vers les millions d’Algériens qui manifestent pacifiquement depuis des mois.
Tout a commencé par un «clin d’œil» de Zinedine Zidane qui, dans un message d’encouragement à la sélection algérienne, avait exhorté les joueurs à avoir une pensée pour le peuple fier qui occupe la rue pour le changement du système.
Il y a dans les victoires successives des Fennecs comme un message politique qui revient de façon récurrente par la voie du sélectionneur et de l’ensemble des joueurs qui se disent fiers d’offrir cette épopée au peuple algérien. Il reste aux Verts à mener le dernier combat face aux Sénégalais pour revenir avec le trophée africain et ajouter à la réputation de peuple pacifique et civilisé gagnée par les Algériens au fil des vendredis celle de grande nation du football et du sport en général.
Les Verts portent sur leurs épaules la lourde mission d’honorer le peuple pour lequel ils se battent vaillamment au pays des Pharaons. Dignes représentants des couleurs nationales, ils ont, jusque-là, démontré leur rage de vaincre pour hisser le drapeau tricolore haut sur le continent africain. Après un premier boycott des supporters, le retour en force des Fennecs a ravivé la symbiose qui a toujours existé entre l’équipe nationale de football et le peuple qui l’a toujours soutenue de façon concrète. Cela a été démontré au Soudan face à l’Egypte, en 2009, où des milliers de supporters s’étaient rendus pour défendre leur équipe agressée au Caire.
Ils l’ont prouvé aussi tout au long de cette CAN-2019, à travers leurs encouragements tant à travers le monde, notamment en France où les autorités sont sur le qui-vive à la veille de la finale, qu’en Algérie, où le mythique stade du 5-Juillet a été pris d’assaut pour créer l’ambiance festive toute algérienne, comme si les Verts y jouaient.
H. A.
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