Pressions sur Chenine pour jouer le médiateur entre le hirak et le pouvoir
Par Saïd N. – Proposée au départ par le mouvement El-Bina, dont est issu le président de l’APN, Slimane Chenine, et certainement inspirée par les décideurs, l’idée commence à prendre forme et à se poser comme une sérieuse alternative.
Devant l’échec de toutes les initiatives lancées jusqu’ici pour amorcer le dialogue, des acteurs politiques et de la société civile, dont la plupart avaient pris part au Forum national de dialogue tenu le 6 juillet dernier, se sont réunis, lundi dernier à Alger, pour appeler officiellement le nouveau président de la chambre basse du Parlement, Slimane Chenine, à accepter de jouer un rôle de médiation entre l’opposition et le pouvoir, en faisant valoir à la fois son statut de troisième homme de l’Etat et de militant de l’opposition et animateur du hirak.
Le choix du timing semble bien étudié, puisque cette initiative coïncide avec un nouveau communiqué de la présidence de la République annonçant que les noms des personnalités devant conduire le dialogue seront dévoilés dans les prochains jours. Premier à avoir confirmé sa participation à cette instance, l’ex-président de l’APN Karim Younès dit avoir accepté cette offre pas souci de préserver l’avenir du pays et de concrétiser les revendications des manifestants.
Dans une déclaration, mardi, Younès a révélé les noms des personnalités, parmi lesquelles des scientifiques, des constitutionnalistes de renom, des hommes de droit, des femmes et des hommes de la société civile auraient donné leur accord à leur tour pour faire partie d’un panel appelé à diriger le dialogue.
On ignore pour l’instant si l’actuel président de l’APN, Slimane Chenine, y est convié ou pas mais tout porte à croire, d’après cette campagne de promotion qui lui est dédiée, qu’il y jouera un rôle.
S. N.
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