Blocage de l’Eniem : l’APW de Tizi Ouzou dénonce un «crime économique et social»
Par Mounir Serraï – L’Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou s’élève contre la situation que traverse le groupe public de l’électroménager Eniem, à l’arrêt, à cause du blocage de la matière première. Dans un communiqué rendu public ce lundi, l’APW dénonce «un crime économique et social» en ce sens que des milliers de travailleurs se retrouvent du jour au lendemain en chômage technique.
Le président de l’APW a reçu aujourd’hui, lundi 22 juillet, Djilali Mouazer, PDG de l’Eniem, avec lequel il a fait le point sur la situation de blocage que vit cette entreprise. «L’Eniem, symbole et fleuron de l’industrie au niveau de notre wilaya, est en train de faire face à une situation extrêmement difficile qui menace son existence», souligne l’APW, dénonçant «le blocage de ses crédits d’exploitation et d’approvisionnement par la banque depuis le début de l’année, aggravé récemment par un blocage des autorisations d’importation des matières premières» qui a paralysé complètement sa production et anticipé par voie de conséquence des départs en congé de plus d’un millier de travailleurs.
«L’entreprise se retrouve pratiquement dans une situation du chômage technique. Pis encore, cette situation peut provoquer à très court terme la fermeture complète de l’entreprise et mettre au chômage 1 735 ouvriers. Il s’agit là d’un crime économique et social», ajoute l’APW qui affiche son entière solidarité avec «la direction de l’Eniem et ses ouvriers et dénonce énergiquement le laxisme et l’inaction des pouvoirs publics et des autorités concernées».
L’APW de Tizi Ouzou considère que «la préservation des emplois et des entreprises publiques économiques est une ligne rouge à ne pas franchir et n’acceptera jamais de faire payer au peuple et aux ouvriers les conséquences désastreuses d’une gestion mafieuse de l’économie nationale». Elle lance un «appel urgent» à toutes les parties concernées, notamment la banque de domiciliation pour débloquer la situation de l’entreprise qui dispose d’ailleurs d’un carnet de commandes qui avoisine les 200 milliards de centimes.
M. S.
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