Le coup de gueule de l’ancien président du RCD Saïd Sadi à l’aéroport d’Alger
Par Houari A. – Des témoins oculaires ont indiqué à Algeriepatriotique que l’ancien président du RCD a exprimé sa vive colère devant les agents de la Police de l’air des frontières (PAF) à l’aéroport international d’Alger. Retardé pour un contrôle, Saïd Sadi a, alors, protesté de façon véhémente, rapportent ces témoins qui précisent que les agents semblaient gênés.
Les contrôles au niveau des frontières ont été renforcés depuis la démission de Bouteflika et les nombreuses affaires de justice qui s’en sont suivies. Les responsables de la sécurité au niveau des aéroports – police, douanes et services de renseignement – multiplient les fouilles et les interrogatoires qui ciblent tout particulièrement les chefs d’entreprise et les hommes politiques qui affichent ouvertement leur opposition aux tenants du pouvoir actuels.
Saïd Sadi avait vigoureusement critiqué le chef d’état-major dont «l’opprobre jeté sur l’emblème berbère participe du souci de rassurer ses tuteurs quant à sa disponibilité à neutraliser la cité démocratique», avait-il affirmé. Il a rappelé que ce dernier a été, «sans surprise, la cible préférée des manifestants» lors des marches du vendredi.
Dans le même sillage, l’ex-leader du RCD a écrit : «En défaut d’alternative crédible, le général Gaïd-Salah déclenche une tonitruante campagne contre la corruption où les arrestations d’oligarques cachent mal de grossiers règlements de comptes. Si les Algériens se réjouissent de l’emprisonnement de certains prédateurs, ils ne manquent pas une occasion de lui rappeler que sa place est à côté de ceux qu’il a embastillés.»
Il a, en outre, accusé le général Gaïd-Salah d’être derrière la campagne de répression qui «n’épargne ni les jeunes manifestants, ni les anciens maquisards, ni la presse». «Rejeté par la rue, a-t-il enchaîné, le militaire essaie de faire vendre sa feuille de route par des factions islamo-conservatrices.»
H. A.
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