Levée du contrôle judiciaire imposé à Salah Debbouz et Hadj Aouf
Par Mounir Serraï – Le tribunal de Ghardaïa a levé le contrôle judiciaire à l’avocat et militant des droits de l’Homme Salah Debbouz et à l’activiste Hadj Brahim Aouf. La décision du tribunal de Ghardaïa sonne comme un premier signe d’apaisement dans un climat politique totalement vicié. Salah Debbouz a, faut-il le souligner, entamé une grève de la faim au début du mois de juillet pour s’insurger contre les injustices qu’il subit lui-même mais aussi contre le refus de la justice d’enregistrer la plainte de la famille du défunt Kamel-Eddine Fekhar, décédé en prison.
Maître Dabouz, connu pour ses positions critiques envers le pouvoir, en général, et la justice, en particulier, avait dit subir un harcèlement judiciaire depuis de longs mois. Plusieurs procès lui ont d’ailleurs été intentés et il est actuellement sous contrôle judiciaire qui le contraint à se rendre trois fois par semaine à Ghardaïa.
Avocat du défunt Kamel-Eddine Fekhar, défenseur des droits de l’Homme et militant politique, Salah Dabouz a déjà fait des actions pour exiger la libération de son client, notamment en marchant d’Alger à Ghardaïa. Aujourd’hui, il entame une grève de la faim pour dénoncer toutes les injustices et les atteintes des droits de l’Homme en Algérie. D’ailleurs, il a affirmé avoir saisi les Nations unies sur ces atteintes.
L’annonce de sa grève de la faim avait suscité un véritable élan de solidarité des Algériens, nombreux à lui témoigner leur soutien. Des animateurs d’organisations de défense des droits de l’Homme ont exprimé ainsi leur soutien à cet avocat, dénonçant ce qu’on lui a infligé.
M. S.
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