Ali Laskri : «Le pouvoir veut opérer une alternance clanique sur les vestiges de l’ancien régime»
Par Houari A. – Ali Laskri a dénoncé «les simulacres de dialogue initiés par les tenants du pouvoir réel contre la volonté populaire, contre les attentes réelles et légitimes du mouvement révolutionnaire pacifique et contre toute éthique politique de dialogue, inclusif, sincère et sans préalables».
S’exprimant lors d’une rencontre avec les militants du FFS à Oran, le coordinateur de l’instance présidentielle du plus vieux parti de l’opposition a pointé du doigt les «décideurs de ce pays» qui «s’affairent à exécuter leur propre feuille de route». «D’apparence, a dit Laskri, elle s’articule sur l’impératif de se conformer à un ordre constitutionnel obsolète et dépassé mais, au fond, elle s’ingénie à perpétuer un autre coup de force électoral et à opérer une alternance clanique sur les vestiges de l’ancien régime».
«Le régime qui met en garde contre toute démarche politique pouvant sortir le pays de la crise qu’il vit en dehors de la Constitution s’attèle lui-même à la violer à chaque fois que le besoin de renforcer son hégémonie se ressent», a expliqué le membre de la direction du FFS, qui met en avant «la gravité et la complicité de la situation du pays». Ali Laskri a affirmé que son parti «rejette toute tentative d’imposer une élection présidentielle qui vise à sauver le régime en place», réitérant son appel pour une période de transition qui donnera le «temps nécessaire» pour «mettre en place cet environnement institutionnel sans lequel toute idée de rupture avec le système sera vaine».
Fustigeant une «justice encore aux ordres», le coordinateur de l’instance présidentielle du FFS a dénoncé le rejet de la demande de liberté provisoire au profit du moudjahid Lakhdar Bouregaâ en dépit de son état de santé fragile et exigé, au nom du parti, l’ouverture des champs politique et médiatique, la levée des restrictions abusives qu’entravent les libertés de manifester.
H. A.
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