Il veut prendre langue avec le hirak : le pari insensé de Karim Younès
Par Mounir Serraï – Malgré les vives critiques et le rejet par le chef de l’état-major de l’ANP des préalables posés, le panel de médiation de Karim Younès ne lâche rien. Il enchaîne les réunions, reçoit les nouveaux membres et renforce sa structuration à travers, notamment, un comité des sages et une commission politique que préside l’économiste Ammar Belhimer.
Le panel, qui tient toujours à ses préalables, envisage ainsi d’entamer les consultations avec, en premier lieu, le hirak. Dans un communiqué rendu public à l’issue d’une réunion qu’il a tenue à Alger, le panel élargi assure qu’il compte bien ouvrir le dialogue avec des acteurs du hirak mais aussi avec la classe politique, les personnalités nationales et la société civile. Le panel déroule sa feuille de route et précise que «toutes ces plates-formes et ces propositions constitueront des documents de travail qui seront utilisés pour l’élaboration des propositions qui seront présentées à la conférence nationale qui sera organisée à la fin des consultations».
Mais il ne suffit pas de vouloir faire car dans la situation actuelle où la méfiance est grande, le plus difficile et le plus délicat reste à faire : pouvoir convaincre de la sincérité de l’action et de la noblesse de ses objectifs.
Ce qui rend aussi difficile la mission de ce panel, c’est son faux départ. Aujourd’hui, il est difficile de tabler sur sa réussite.
M. S.
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