Les extrémistes de l’ex-FIS tentent une nouvelle incursion dans le hirak
Par Saïd N. – Après plusieurs semaines de retrait, les militants se revendiquant de l’ex-Front islamique du salut (FIS) ont fait une nouvelle apparition lors des manifestations populaires de ce vendredi à Alger. Ils étaient, cette fois-ci, nettement plus nombreux à battre le pavé près de la Grande-Poste, comme le montrent des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, et à s’afficher bruyamment avec des slogans religieux ou d’autres propres à cette mouvance.
Commentant ces images, une voix off s’écriait : «On nous dit que le hirak est dominé par les laïcs ; voici, mes frères, le peuple musulman en marche ; un peuple qui n’a pas oublié sa religion !»
Par cette énième tentative, les activistes du parti dissous visent clairement à marquer leur présence dans les manifestations et aux yeux de l’opinion publique, en essayant d’anticiper les choses, en cas d’une reconfiguration du champ politique. C’est le sens à donner à cette tentative de jouer d’ores et déjà la compétition politique contre les autres forces politiques en présence. Car les partisans de ce courant espèrent toujours rebondir sur la scène politique par le combat idéologique qui, dans le passé, les avait beaucoup servi face aux courants démocratiques et progressistes.
Dans ce qui s’apparente à des «échauffements» pour un retour sur scène, les porte-parole de ce parti continuent leur grenouillage tous azimuts avec, notamment, le tandem Boukhekhem-Guemmai qui ont réussi à se faire admettre, sans susciter la moindre remarque, dans un forum politique de haute importance, le Forum de changement, en assistant à sa première conférence nationale, organisée le 6 juillet dernier.
Les partisans de l’ex-FIS restent également très actifs sur la Toile. Ils se sont fait particulièrement entendre ces derniers temps dans des campagnes hystériques contre l’ancien ministre de la Défense nationale, le général Khaled Nezzar, suite à ses interventions dans les médias.
S. N.
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