FFS : «L’exemple soudanais devrait inspirer les tenants du pouvoir réel en Algérie»
Par Mounir Serraï – Le FFS appelle les tenants du pouvoir en Algérie à suivre l’exemple soudanais où les militaires ont transféré le pouvoir aux civils pour gérer la période de transition. «La situation politique au Soudan vient de connaître une évolution notable. Après plus de huit mois d’une révolution populaire et une centaine de victimes parmi les manifestants, le pays semble entrevoir un début de solution à sa crise politique», affirme le plus vieux parti de l’opposition.
Cette évolution, estime ce parti, «n’a été rendue possible que grâce à la forte mobilisation pacifique citoyenne et au lourd sacrifice du peuple soudanais face à un régime dictatorial qui a réprimé, emprisonné, condamné sans jugement, torturé et assassiné froidement des citoyens désarmés».
«Cette mobilisation et ces sacrifices ont réussi à infléchir la junte militaire, qui refusait toute transition et tout transfert de pouvoir aux civils, et ce malgré le soutien de certains gouvernements qui ne souhaitent pas le succès de cette révolution populaire contagieuse pouvant menacer leurs intérêts stratégiques et économiques dans la région», ajoute le FFS qui ne cache pas son admiration pour ce vaillant peuple.
Le FFS rend ainsi «hommage au peuple soudanais, à sa classe politique et à sa société civile pour leur engagement exemplaire dans le combat pour la démocratie et l’Etat de droit avec pour seules armes le dialogue pacifique et la non-violence».
Il se dit aussi «conscient des difficultés à réaliser une véritable transition démocratique au Soudan, encourage les acteurs qui ont obtenu cette issue politique à persévérer dans cette voie et à redoubler d’efforts pour rendre ce processus irréversible».
Le FFS considère, en effet, que l’exemple soudanais devrait inspirer les tenants du pouvoir réel en Algérie et les inciter à ouvrir un dialogue sérieux, inclusif, transparent et sans préalables, pour une transition démocratique effective, et ce après avoir pris les mesures d’apaisement nécessaires à la réussite d’un tel dialogue comme la libération des détenus d’opinion et le respect des libertés d’expression, de réunion et de manifestation.
Le plus vieux parti de l’opposition exprime dans ce sillage «son fort engagement et sa ferme détermination à accompagner le peuple algérien dans sa lutte pacifique pour l’avènement de la deuxième République et l’édification d’un Etat de droit et de liberté».
M. S.
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