Bensalah renouvelle son allégeance au vice-ministre de la Défense
Par Saïd N. – Le chef de l’Etat intérimaire a renouvelé, lundi, sa pleine adhésion à toutes les démarches politiques imposées par Gaïd-Salah, principal obstacle à une sortie de crise qui secoue le pays. Il a, ainsi, appelé «toutes les bonnes volontés parmi les forces politiques, les acteurs de la société civile et les personnalités nationales à contribuer à la réunion des conditions appropriées et à faire avancer le processus de dialogue pour atteindre rapidement ses objectifs», a-t-il indiqué dans son message à l’occasion de la commémoration de la Journée nationale du moudjahid.
Reprenant quasi littéralement les concepts usités par le chef d’état-major dans ses multiples discours, le chef de l’Etat a affirmé que «ce dialogue est national, sérieux, élargi et sans exclusion en tant que voie garantissant au peuple algérien le droit de choisir le président de la République, le plus rapidement possible, une fois instaurée la confiance en les mécanismes assurant la régularité et la transparence de l’élection présidentielle».
Pour mieux afficher son allégeance, Abdelkader Bensalah n’a pas manqué, par la même occasion, de rendre hommage au haut commandement de l’ANP pour «son engagement dévoué en faveur de notre peuple en cette période décisive de son histoire ainsi que pour son attachement sincère à la préservation du caractère constitutionnel de l’Etat et sa pérennité».
Réduit à un rôle d’exécutant sans prérogatives et à produire épisodiquement des discours de circonstance, sans reliefs et servis dans une langue de bois dont il sait faire bon usage, Bensalah n’en use pas moins de son pouvoir régalien pour limoger ou nommer jusque des ministres. Ce qui prouve qu’en théorie il a aussi le pouvoir de congédier le Premier ministre, Noureddine Bedoui, dont le maintien à son poste reste à ce jour inexpliqué, et de nommer en même temps un nouveau gouvernement avec de nouveaux ministres, voire aussi avec un nouveau vice-ministre de la Défense nationale. Ce qui revient à dire que ce n’est pas la Constitution qui l’aurait empêché de le faire, mais bien le pouvoir de fait qui lui dicte la démarche à suivre.
S. N.
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