FFS : «Le régime ne survivra pas et son système de gouvernance changera radicalement»
Le Front des forces socialistes (FFS) a, une nouvelle fois, rejeté le dialogue proposé par le pouvoir. S’exprimant par la voie du coordinateur de l’instance présidentielle, Ali Laskri, et du premier secrétaire national, Belahcel, le FFS se dit convaincu que «le régime ne survivra pas» et que «son système de gouvernance changera radicalement». Assurant que le FFS «est déterminé à demeurer à l’avant-garde du combat politique dans cette étape cruciale de refondation des institutions sur une base démocratique», le parti de feu Hocine Aït Ahmed prône un dialogue duquel doit être «exclue toute participation des hommes du système, tout en prévoyant la mise en œuvre de mesures d’apaisement avant d’entamer le dialogue qui doit aboutir à l’élection d’une Assemblée nationale constituante et l’instauration de la 2e République».
Le FFS appelle, dans ce sens, à la «constitution d’une alternative démocratique à la démarche du pouvoir dont le seul souci est de pérenniser le régime à travers une élection présidentielle à brève échéance sous l’égide du système» et à la mise en place d’un «pacte politique pour une véritable transition démocratique adopté par les acteurs politiques et sociaux».
Les dirigeants du FFS, qui s’exprimaient à l’occasion de la commémoration du 20 Août, estiment que le plus vieux parti de l’opposition, «instrument de l’alternative démocratique» dérange. «Le FFS dérange parce que nous avons fait le serment que nous sommes engagés à rendre au peuple algérien ce qui lui revient : le contrôle de sa destinée», a affirmé Ali Laskri, dans son intervention.
«Le FFS, a-t-il ajouté, dérange en proposant une véritable transition démocratique à travers un processus constituant, souverain, en signant un pacte politique pour une véritable transition démocratique avec les acteurs politiques et sociaux, qui ouvre la seule perspective possible pour donner la parole au peuple afin qu’il puisse choisir démocratiquement la forme et le contenus des institutions qu’il souhaite mettre en place et rejettent toutes tentatives d’imposer une élection présidentielle qui vise à sauver le régime en place».
K. B.
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