Guerre des clans ou clan des guerres

Gaïd-Salah Bouteflika financement
le général Ahmed Gaïd-Salah avec Abdelaziz Bouteflika. New Press

Par Mesloub Khider – Aux dernières nouvelles, la scène du pouvoir moribond algérien serait en butte à la guerre des clans. Au vrai, il s’agit plutôt d’une tentative de recyclage du clan des guerres déclinant. En effet, en Algérie, il n’y a jamais eu de guerre des clans mais un clan des guerres. Ce clan qui a livré à l’Algérie de multiples guerres : guerre sociale contre son peuple ; guerre économique contre son pays ; guerre historique contre les racines de l’Algérie ; guerre éducative contre les élèves algériens ; guerre culturelle contre le patrimoine du pays ; guerre politique contre tous les citoyens algériens ; guerre totale contre l’âme de l’Algérie.

Ainsi, les barons du régime seraient enrôlés dans une impitoyable guerre des clans. L’épilogue risque d’être sanglant. Les rebondissements saignants. Les péripéties périlleuses. D’aucuns précisent que c’est digne du clan des Siciliens. En vérité, au sommet de l’Etat algérien, c’est le clan des silences liens. Masqués par de prétendues querelles de famille. Cette sale famille du régime qui nous a lessivé notre bonheur, rincé notre honneur. Habillant l’Algérie de ses linges sales politiques. Dénudant le peuple algérien de ses droits. De ses libertés. De sa dignité. Pillant l’Algérie de ses richesses.

Mais le peuple algérien s’apprête enfin à jeter le régime moribond avec l’eau du bain infectée présidentielle et sa gouvernance pestilentielle.

Aujourd’hui, ce clan des guerres feint de se livrer à des empoignades. Il s’agit plutôt d’«empoignardes» dans le dos du même clan, perpétrées sur notre dos. Certains pontes du clan ont même été envoyés au cachot, dans un spectacle judiciaire digne d’un show, pour bien les maintenir au chaud, le temps du passage de l’ouragan social «chahut».

A l’évidence, le suspense est à son comble. Tout le monde tremble. La chancellerie algérienne chancelle. Selon les experts de l’ombre, l’avenir de l’Algérie est sombre. Le pays dans le chaos sombre. Au sommet du régime ça tangue. Ça Swingue. C’est la valse des ministres, des mandarins. Ce ballet ministériel s’apparente à un coup de balai exécuté dans la curie présidentielle, dans la cour pestilentielle. A une volonté d’écurer les écuries d’Augias. A une entreprise de récurer l’écœurant aréopage mafieux gouvernemental. Mais seul le peuple algérien est moralement sain et politiquement propre pour mener une telle entreprise de salubrité publique politique. Une telle régénération financière hygiénique. D’ériger un tribunal populaire public.

En réalité, l’Algérie vit à l’heure du festival du film tragicomique tourné par le même clan. A l’affiche, toujours les mêmes acteurs du gang. Le même scénario tragique, rejoué tous les 20 ans, pour divertir le peuple algérien, jusque-là, depuis l’indépendance, spectateur de son destin, jamais acteur de sa vie, nullement maître de son pays. Siégeant sur le même strapontin, dans une Algérie dominée par des pantins.

Avec une tonitruante indélicatesse, le dernier rebondissement a tenu ses promesses. L’actuel film projeté par le pouvoir tient en haleine le monde entier.

Dans une ambiance politique troublante et troublée, certaines têtes couronnées d’infamie sont politiquement guillotinées. Aussitôt remplacées par d’aigrefins sosies du sempiternel régime. Des clones. Des clowns. Mais à observer cette machination habilement scénarisée, on découvre le même écran de fumée. Le même clan enfumer le peuple par ses prétendues rivalités, bisbilles.

Les médias à la solde du pouvoir aboient que le clan du système serait aux abois. Il broie du noir. Il se noie. Il se murmure qu’il se meurt. Déjà on s’organise car il agonise. On se prépare au drame car il rendra bientôt l’âme. On creuse déjà la tombe pour enterrer ce régime qui tombe.

A observer la scène médiatique, le palais présidentiel serait en flamme. Le torchon brûlerait entre les «servietteurs» de l’Etat transformé en caserne de pyromanes politiques. Certains pompiers claniques pyromanes seraient à l’œuvre pour attiser le feu à l’aide de leurs manigances incendiaires. Le palais d’El-Mouradia brûle d’incandescentes conspirations. Avec des lances à eau putride puisée de la caserne, le régime tente d’éteindre la flamme de la Révolution du 22 Février, étouffer les aspirations du peuple algérien enflammé de flamboyantes déterminations ardentes.

Une chose est sûre : notre fluviale révolution, les galonnés s’apprêtent à la détourner. A lui creuser un sillon tombal. A la réduire en cimetière de nos espoirs. A la badigeonner de couleurs kaki. A la chausser de treillis. A l’encaserner, l’enrégimenter, la caporaliser, la domestiquer, la bâillonner.

Aujourd’hui, le pouvoir doit entendre la voix de la Rue. Avant que le peuple sur lui se rue. Il dépend du régime d’éviter la honte de la débandade, en cessant ses mascarades. Ses manigances politiciennes sordides. Sinon, l’Algérie s’acheminera vers de violentes ruades, une brutale escalade, une subversive bousculade. Culminant dans une sanglante insurrection. Parachevée par une vindicative populeuse révolution. Accompagnée de règlements de comptes au bout. Perpétrée par une population misérable à bout. Avec comme sanction populaire ultime, outre l’arrêt de l’actuel illégitime présidentiel mandat, un mandat d’arrêt contre l’ensemble du régime pestilentiel.

La balle est dans le camp du pouvoir. Ne laissons pas les balles remplir leur criminel devoir. Ne transformons pas l’Algérie en champ de bataille. Où sur tout le territoire ça mitraille. Dans chaque rue ça déraille. Dans chaque ville ça torpille. Dans chaque quartier ça pille. Le sang a déjà suffisamment coulé. Ces dernières décennies écoulées. Où l’Algérie a failli s’écrouler. Tel est malheureusement le déroulé.

Trêve des élections badigeonnées de mascarades. Halte aux politiques maculées de sang de nos frères et camarades. Ces Algériens du peuple constamment sacrifiés. Par un régime qui se croit sanctifié. Adulé comme une déité. Elu pour l’éternité. Pourvu d’une religieuse infaillibilité. Armé d’une puissante solidité. Nimbé d’une inébranlable solidarité. En vérité, il a toujours gouverné dans la tyrannie. Et nous a administrés comme des bannis.

Gare au réveil du peuple algérien longtemps dédaigné ! La vie de rêve des puissants se muera en cauchemar éveillé.

L’opacité du pouvoir ne triomphe que par l’aveuglement du peuple. De la capacité du peuple algérien à dessiller les yeux dépend le crépuscule de la rapacité de pouvoir de ce régime de l’horreur, et l’aurore du pouvoir du peuple de l’honneur dans la clarté.

M. K.

Comment (18)

    Zaatar
    5 septembre 2019 - 20 h 50 min

    Toute cette histoire/aventure de GS depuis sa nomination comme chef d’état-major et vice ministre de la défense par Bouteflika jusqu’à devenir l’homme fort du pays après la chute de son mentor, me fait indéniablement penser et chanter la chanson de Brassens « Le Gorille ». Surtour le passage où il dit « le singe en sortant de sa cage dit que c’est aujourd’hui que je le perd, il parlait….. », ça image parfaitement la prise de pouvoir par le chef d’état-major.

    Lghoul
    5 septembre 2019 - 13 h 56 min

    Une question: Quand GS s’adresse aux militaires dans des casernes, pensent ils par hasard qu’il s’adresse au peuple et qu’il a oublié qu’une caserne n’est pas l’Algérie ? Pour moi tout ce qu’il lit sur une feuille de papier est adressé a quelques militaires mais jamais au peuple. Alors ce n’est pas a nous, le peuple, de faire des suppositions et des extrapolations a qui il s’adresse directement ou indirectement. S’il veut parler au peuple, qu’il mette un costume cravate et qu’il viennent en directe a la TV nous parler de ce qu’il veut sans jamais lire une feuille de papier.
    Mais penser qu’il apelle le peuple a « des élections » a parti d’une caserne, c’est comme appeler un sourd a un rendez-vous.

    Omar
    5 septembre 2019 - 12 h 18 min

    Le Général se comporte comme un « Barbou » il ne tiens compte de rien du tout ni des démonstrations ni du peuple ni du président par intérim ni du Panel à la noix de Coco.
    Il ne respecte enfin personne, Il gère seul, il met en prison celui qui le dérange et continue comme si l’Algérie appartenait à son père.

    Il est probable que ce Monsieur quitte nous mène vers la guerre civile juste pour sauver ses intérets personnels et ceux de certains qui l’envoient nous aboyer la meme chose depuis six moix
    Ce monsieur est un danger du peuple et du pays.

      Samira
      5 septembre 2019 - 13 h 42 min

      Pourquoi ne pas déclancher un processus de justice s’il bafoue toutes les lois de la republique ? Un groupe d’avocats soutenus par le peuple. Meme s’il faut fait faire intervenir la justice de la Hague !

    BEN
    5 septembre 2019 - 11 h 34 min

    GAID SALAH SALI NOTRE ARMEE

    Al Maz
    4 septembre 2019 - 19 h 04 min

    Et si toute cette prose juste et bien dite ne sera qu’une overdose et comme le disait l’autre, essayons notre propre prose à la place de cette chose qu’on veut nous faire croire que c’est une rose en nous masquant leurs ecchymoses. Nous voilà à la croisée des chemins et pour arriver à notre fin soyons un peu plus malin, et, disons a ceux qui veulent nous enterrer vivant avant ne le fasse le divin que nous sommes là pour leur barrer leur néfaste quotidien.

    Anonyme
    4 septembre 2019 - 19 h 02 min

    G.S ne lachera jamais, a moins que :
    Soit un coup d’état militaire le meme du Soudan.
    Soit une mort naturelle a son age.
    Il le sait une fois dehors il rendra des comptes, pour complicité de corruptions avec tous les malfrats qu’il protège.

    Zaatar
    4 septembre 2019 - 13 h 43 min

    On lit à côté que le GS est en train d’enraciner son pouvoir en nommant ses proches ci et la a des postes importants et surtout son fils mourad qu’il a installé au centre de décisions du pouvoir comme l’a fait bouteflika pour son frère said. Ce sont les infos rapportés par notre presse. Et si c’est vrai, cela ne fait que confirmer ce que l’on a toujours dit et supposé.

      Mohmetta
      4 septembre 2019 - 15 h 51 min

      Que fait la justice pour les convoquer pour les auditer comme on le fait pour les autres ?

    On ne veut plus de la photo de ce président déchu
    4 septembre 2019 - 11 h 15 min

    On ne veut plus apercevoir cette photo de l’ex président, je ne veux même pas lire l’article rien qu’à voir cette horreur de photo.

    Il faut arrêter le dialogue avec ...
    4 septembre 2019 - 11 h 00 min

    …le clan des siciliens. Ne leur laisser qu’une porte de sortie : « Négocier leur départ » !
    Pour libérer vite l’Algérie de ses encombrants énergumènes.

      57
      4 septembre 2019 - 16 h 14 min

      rien a négocier il abdique c est tout d ailleurs ça m étonne qu il accepte de négocier il trop haut percher sur son
      piédestal

    El Kendy
    4 septembre 2019 - 10 h 03 min

    Merci de tout coeur pour ce concentré de vérité, que les responsables qui étaient et qui sont encore au pouvoir, le lise , le relise et le médite . Dieu a donné à l’être humain l’intelligence, les sentiments et la
    parole pour le différencier des autres créatures Que les responsables qui sont actuellement au pouvoir
    ultilisent ces dons pour sauver l’Algérie de la faillite politique et économique.

    Le Duc D'Alger
    4 septembre 2019 - 10 h 01 min

    Le Destin d’un pays lavé et relave avec le sang des millions de combattants aux mains des clans, ni foi, ni loi,

    57
    4 septembre 2019 - 8 h 30 min

    algérien algérienne l Algérie va être a vous dans quelques jours ,quelques semaines,quelques mois tout au plus ,tachez de faire bon usage votre pays peut rien pour vous si vous ne faite rien pour lui pour ça on a tous besoin les uns des autres
    faut pas rêver il y a beaucoup a faire et ça va demander beaucoup de sacrifice d effort de sueur et cela dépend du temps que vous mettez a redresser et effacer le dégâts causé par les clans et ses résidus et si tout va bien on ne tardera pas a faire des envieux ,,,,,,,c est a nous de voir ,,, vive nous et la mère patrie ,a la grâce du TOUT PUISSANT

      57
      5 septembre 2019 - 20 h 53 min

      ce que j ai écrit mais peut être vrai mais apparemment gaid n est pas d accord

    Anonyme
    4 septembre 2019 - 8 h 01 min

    La séance cinématographique de Gaid el Arkane tire à sa fin , les hyènes raflent les derniers fonds de caisse
    pour s’exfiltrer sous d’autres cieux provisoirement cléments , et les incorrigibles de l’Etat Major se regardent en chiens de fusil et attendent lequel aura le courage de faire le grand saut pour sauver peut-être les meubles de ce grand pays.
    Sait-on jamais !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Mais le vrai espoir de cette belle Algérie ne viendra que du Peuple et de son élite.

    Zaatar
    4 septembre 2019 - 7 h 56 min

    Je constate qu’au fil du temps et des analyses on arrive enfin à la bonne définition de notre système. On arrive, au fur et à mesure des auscultations du cœur, à mieux le connaître, bien le cerner dans tous ses contours. Ainsi, on en arrive au fait que notre système est sans pitié. Et pour l’algérien, et pour la société et pour ses sbires eux même. On est arrivé à écrire maintenant et à comprendre que l’égoïsme en tout être peut faire faire des choses impensables. De la, je constate que M.K vient de décrire et définir H’mida. Et il nous dit bien qu’il ne reculera devant rien pour arriver à ses fins. Qu’il usera de tout ce dont il dispose, même passer sur le corps de tous les algériens.

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