Les ambassades occidentales évitent le «piège» et s’informent chez l’opposition
Par Saïd N. – Depuis une semaine, les chefs des représentations diplomatiques des pays occidentaux affichent un intérêt grandissant et assumé pour la situation politique en Algérie qui dure depuis sept mois. Une chose tout à fait compréhensible et, somme toute, prévisible eu égard aux intérêts stratégiques qui lient ces pays à l’Algérie.
Après l’ambassadeur de Russie, suivi de celui d’Italie, reçus successivement le 25 août et le 1er septembre, à leur demande, c’est au tour du chef de la représentation diplomatique d’Espagne d’être reçu au siège du MSP par la direction du parti, conduite par son président, Abderrazak Mokri.
L’information a été rapportée dans un communiqué laconique de ce parti diffusé sur sa page Facebook. Le MSP s’est, en effet, contenté d’indiquer que les deux parties ont abordé des questions d’intérêt commun, où la direction du parti a exposé «sa vision sur les différentes questions politiques et économiques». Nul n’ignore, toutefois, que la seule et unique chose qui puisse intéresser les diplomates occidentaux dans pareilles rencontres est de s’informer sur les perspectives politiques en Algérie, à la lumière des derniers développements, et de connaître surtout les intentions de l’opposition, dont le MSP représente, au vu de sa place au Parlement, la première force.
En préférant s’adresser en premier lieu à un parti de l’opposition, les différentes chancelleries étrangères cherchent visiblement à éviter des pièges, comme celui qui a été tendu par la direction du FLN à l’ambassadeur de Russie, Igor Beliaev, en lui attribuant des propos qu’il a démentis dans une déclaration à la presse.
Conscients des enjeux de l’heure et de la complexité de la conjoncture en Algérie, les diplomates des grandes capitales ne voudraient pas, en fait, apparaître dans une posture pouvant s’assimiler à une ingérence dans les affaires intérieures du pays hôte.
S. N.
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