Sonatrach : les contrats avec les firmes étrangères sont «bel et bien gelés»
Par Saïd N. – Contrairement aux assurances du PDG de Sonatrach, Rachid Hachicihi, réitérées il y a une semaine, la situation au niveau du géant pétrolier algérien est loin d’être rassurante. C’est ce que révèle une source proche de la compagnie nationale au quotidien panarabe Al-Araby Al-Jadid.
Selon cette source, «plusieurs accords conclus avec des sociétés pétrolières internationales pour l’exploitation de gisements de gaz et de pétrole ont déjà été gelés, en raison de la réticence des étrangers à lancer de nouveaux investissements, à cause de la confusion politique qui règne en Algérie».
La même source a ajouté que «les contrats les plus importants qui ont été gelés concernent notamment ExxonMobil, Chevron American, British Petroleum, la multinationale Shell, Ko Itochu et le groupe italien Eni». Et d’expliquer que ces compagnies étrangères «ont peur de l’avènement d’un régime qui ne reconnaîtrait pas ces accords».
Deux pays européens ont déjà exprimé leur inquiétude quant à la persistance de la crise politique en Algérie : la France et l’Espagne. Les Français ont été les premiers à s’alarmer de l’inertie qui frappe les relations avec l’Algérie et ses répercussions immédiates sur les investissements français. Le président Macron se dit, selon L’Observateur de cette semaine, inquiet de l’incertitude qui règne en Algérie et qui risque d’avoir des retombées négatives sur l’approvisionnement du sud de la France en gaz algérien.
Même préoccupation ressentie à Madrid. Le quotidien à grand tirage El Pais parle d’«inquiétude grandissante» au sein du gouvernement espagnol au sujet de l’avenir des relations algéro-espagnoles, notamment dans le domaine énergétique, l’Algérie étant le premier fournisseur de l’Espagne en gaz et son troisième client.
S. N.
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