Election imposée : la réponse sèche des magistrats de Tizi Ouzou à Younès
Par Mounir Serraï – Le barreau de Tizi Ouzou décline l’invitation du panel de Karim Younès pour siéger dans la commission de surveillance des élections en voie de création.
«Même si je dois, en tant que bâtonnier, enfreindre les règles de déontologie envers l’Union, ma conscience m’interpelle pour que nul n’oublie que le barreau de Tizi Ouzou reste fidèle à son engagement avec le peuple algérien dans sa Révolution du sourire qui a étonné l’opinion internationale», écrit le bâtonnier Salah Brahim.
Ainsi donc, les robes noires de Tizi Ouzou refusent de servir d’alibi pour le système qui veut se régénérer. «Nous rejetons en la forme et au fond l’invitation faite à l’Union pour désigner deux membres qui feront partie de la commission de surveillance des élections», affirme le bâtonnier qui refuse aussi toute tentative qui vise à leur faire oublier les engagements pour la révolution du peuple, surtout celle qui vise à les faire participer à quelques amendements qui ne sont pas justifiés dans le contexte actuel».
«Des citoyens et une citoyenne croupissent dans les maisons d’arrêt pour avoir revendiqué le départ du système et même un ancien moudjahed n’a pas échappé aux poursuites judiciaires», relève-t-il. Le barreau estime qu’il ne peut aucunement «cautionner tout ce qui fait mal au peuple algérien et à mon pays l’Algérie».
«Le barreau de Tizi Ouzou reste fidèle à tous ses engagements et ne cessera d’œuvrer avec toutes les autres bonnes volontés pour aider, assister et défendre les causes justes», assure-t-il, considérant dans ce sillage que la situation est plus qu’exceptionnelle et mérite ainsi des «sacrifices».
Le barreau de Tizi Ouzou s’engage à ne ménager aucun effort «pour faire-valoir les revendications citoyennes et faire triompher notre cause juste».
M. S.
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