Zoubida Assoul dénonce le passage à l’acte des menaces du pouvoir en place
Par Houari A. – La présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP) a dénoncé le «passage à l’acte des menaces du pouvoir en place à l’encontre de toute partie porteuse d’une solution politique à la crise». Pour Zoubida Assoul, le pouvoir «tourne le dos au peuple» au moment où «la situation politique ne cesse de s’aggraver avec les multiples décisions unilatérales des tenants du pouvoir».
Rejetant la feuille de route imposée par le commandement de l’armée, la présidente de l’UCP considère que «les conditions objectives et politiques d’organisation des élections présidentielles ne sont pas réunies au regard du climat tendu qui règne et des atteintes flagrantes aux droits de l’Homme constatées à travers les multiples arrestations et emprisonnements pour délit d’opinion, survenues ces derniers jours, ainsi que les menaces qui pèsent sur les militants du mouvement pacifique à travers le territoire national».
Zoubida Assoul fustige la volonté criante du pouvoir de «maintenir le système en place à tout prix par la répression et l’emprisonnement de toute voix discordante», à travers la convocation du corps électoral, considérant cette démarche contestée comme «la seule feuille de route du pouvoir en place malgré le rejet catégorique d’une grande majorité du peuple qui revendique pacifiquement depuis sept mois une rupture réelle avec le système en place et le départ de tous ses symboles».
Aussi la présidente de l’UCP considère-t-elle que le retour au processus électoral, «censé régler la crise politique», «ne fera que l’aggraver au vu de la précipitation qui a présidé à l’élaboration, l’adoption, la publication et la mise en place de tout le dispositif juridique qui encadre ces élections».
L’UCP, qui appelle au «passage du pouvoir personnel au pouvoir des institutions à travers la construction de l’Etat de droits, de l’indépendance effective de la justice et de la protection des libertés individuelles et collectives», considère que «par ses décisions précipitées, le pouvoir en place est désormais en totale rupture avec les aspirations du peuple algérien».
H. A.
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