Les Forces de l’alternative démocratique dénoncent le bellicisme de Gaïd-Salah
Par Mounir Serraï – Les Forces de l’alternative démocratique, réunies en urgence le 18 septembre au siège du Parti des travailleurs, mettent en garde contre les développements politiques en cours «qui vont à l’encontre de la démocratie et qui risquent de pousser le pays vers la dislocation, susceptible de provoquer l’ingérence étrangère».
«Après les arrestations et emprisonnements arbitraires qui ont touché des responsables politiques et des dizaines de citoyens et la remise en cause des droits fondamentaux (liberté de manifestation, de réunion, d’organisation, de presse, d’opinion…), le vice-ministre de la Défense, qui a multiplié les discours belliqueux, vient de franchir un nouveau pas en interdisant, par un simple discours, aux Algériennes et aux Algériens d’exercer un droit fondamental arraché de hautes luttes et inscrit dans la Constitution, celui de circuler librement sur tout le territoire national», dénoncent ces forces politiques qui considèrent que «cette mesure anticonstitutionnelle et antidémocratique risque d’ouvrir la voie à tous les dérapages car instituant autour de la capitale un état de siège qui ne dit pas son nom».
Les Forces de l’alternative démocratique estiment que «ces mesures autoritaires prises par un pouvoir de fait, illégitime et rejeté par l’immense majorité du peuple, sont annoncées au lendemain de la convocation de l’élection présidentielle, rejetée par les millions d’Algériennes et d’Algériens qui n’ont cessé de l’exprimer pacifiquement depuis des mois».
Militant pour une période de transition, les Forces de l’alternative démocratique qui ont déjà considéré, comme la majorité du peuple, que la solution ne réside pas dans l’organisation de présidentielles, synonymes du maintien du système en place, dénoncent «la volonté de passage en force du pouvoir et appellent les Algériennes et Algériens à maintenir leur mobilisation jusqu’à satisfaction de leurs aspirations légitimes».
«Les mesures répressives, les pratiques liberticides, l’instrumentalisation de la justice et la mise au pas de toutes les institutions de l’Etat par le pouvoir en place dans l’objectif de sauvegarder le système conduisent le pays vers une impasse aux risques dramatiques pour la nation», ajoutent ces forces qui rappellent leurs exigences de levée de toutes les entraves à l’exercice des libertés démocratiques, de libération de tous les détenus politiques et d’opinion et leur attachement au «processus constituant souverain à même de permettre au peuple algérien de choisir souverainement et librement la nature des institutions à mettre en place».
M. S.
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