Des millions de manifestants à travers le pays : la cinglante réponse des Algériens à Gaïd-Salah
Par Mounir Serraï – La mobilisation s’intensifie au 31e vendredi consécutif de manifestation pour le changement radical du système. En dépit des injonctions visant à interdire aux manifestants des autres wilayas d’accéder à la capitale, les Algériens sont sortis massivement pour exiger le départ de tous les symboles du système politique. «Silmiya, silmiya», «Daoula madania machi âaskaria», «Djazair houra dimocratia», «Makach intikhabate yal issabate (pas d’élections, gangs)», «Ismaâ yal Gaïd, daoula madania (écoute Gaïd, Etat civil)», «Libérez les détenus»… scandent les manifestants à travers tout le pays. Ils scandent aussi des slogans appelant Gaïd-Salah à démissionner, rendent hommage aux détenus politiques et exigent leur libération.
De la place des Martyrs jusqu’à la Grande Poste, en passant par Asla-Hocine, des hauts de la rue Didouche-Mourad à la rue Larbi-Ben-M’hidi, en passant par la place Audin, de la place du 1er-Mai à la Grande-Poste, en passant par la rue Hassiba-Ben-Bouali, les manifestants affichent leur détermination à aller jusqu’au bout de leurs revendications. Ils réclament haut et fort la libération des détenus politiques comme ces manifestants arrêtés pour avoir brandi l’étendard amazigh mais aussi la libération de Karim Tabbou, coordinateur de l’Union démocratique et sociale (UDS, non agréé), de l’ancien commandant de l’ALN, Lakhdar Bouregaâ, de Samir Belarbi, du journaliste Fodhil Boumala, accusés d’avoir porté atteinte au moral des troupes de l’ANP.
La mobilisation a été importante non seulement à Alger mais à travers toutes les wilayas du pays. De Oued Souf à Naâma, en passant par Ouargla, Mila, Oum El-Bouaghi, de Blida à Tamanrasset, en passant par Ghardaïa, Laghouat et In Salah, des millions de manifestants ont réitéré leur rejet du processus électoral et exigé une transition démocratique.
M. S.
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