Les étudiants manifestent massivement contre la présidentielle du 12 décembre
Par Mounir Serraï – Les étudiants maintiennent leur forte mobilisation en ce mois de septembre. Aujourd’hui encore, et pour le 31e mardi successif, ils étaient des milliers à battre le pavé à travers plusieurs villes universitaires du pays.
A Alger, comme il fallait s’y attendre, la mobilisation a été encore plus importante. Accompagnés par des citoyens, des enseignants et des parents, les étudiants ont marché de la place des Martyrs à la Fac centrale, en passant par Square Port-Saïd et Asla-Hocine. Même détermination et mêmes slogans contre le régime et les élections du 12 décembre. Le rejet de l’élection présidentielle est total. «Makach intikhabate ya issabat (pas d’élections, gangs)», «Dawla madania machi askariya (Etat civil et non militaire)», «Libérez les détenus», «Maranach habsin koul tlatha khardjin (nous nous n’arrêterons pas, tous les mardis nous sortirons)», «Echaâb yourid istiklal (le peuple veut l’indépendance)» sont quelques slogans scandés par les étudiants qui promettent de poursuivre leur combat pacifique jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications. Sous un dispositif sécuritaire musclé, ils ont également scandé des slogans hostiles au chef d’état-major de l’ANP et dénoncé des tentatives de recyclage du système.
Les étudiants ont été aussi nombreux à manifester dans d’autres villes du pays, à l’instar d’Annaba, Béjaïa, Tizi Ouzou, Constantine, Oran, Tlemcen, Sétif et Boumerdès. Ils rejettent les élections du 12 décembre et exigent le départ des symboles du régime Bouteflika. «Nous refusons d’accepter que le même système qui nous a conduits à cette crise qui secoue le pays depuis plusieurs mois soit maintenu. L’Algérie est face à de grands défis qu’elle ne peut relever qu’avec des dirigeants légitimes dans un système démocratique, avec des garde-fous et des contrepouvoirs», affirme un étudiant rencontré lors de la marche à Alger.
Tout en maintenant la mobilisation, les étudiants poursuivent leur organisation à travers la structuration de leurs comités au niveau des campus universitaires.
M. S.
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