Election présidentielle imposée par l’armée : les défections se succèdent
Par Mohamed K. – Après l’ex-chef de gouvernement Ahmed Benbitour, c’est au tour d’une autre personnalité d’envergure, Abdelaziz Rahabi, d’annoncer officiellement sa décision de ne pas participer à l’élection présidentielle du 12 décembre prochain.
Dans un message posté sur son compte Fecebook mercredi 25 septembre, Rahabi s’est contenté de remercier ses partisans de l’avoir «accompagné dans [ses] efforts pour trouver une solution politique, inclusive et consensuelle à l’impasse dans laquelle se trouve l’Algérie».
S’il n’explique pas les motifs de cette défection, du reste prévisible, sa référence à «une solution inclusive et consensuelle» indique qu’il ne saurait cautionner une politique du fait accompli telle que celle qui est imposée par le pouvoir actuel.
Dans la même journée, deux autres personnalités et candidats potentiels au scrutin présidentiel ont déclaré leur intention de ne pas briguer le poste de premier magistrat du pays. Il s’agit de Mohand-Saïd Oubelaïd, président du Parti pour la liberté et la justice (PLJ), fondé par Ahmed-Taleb Ibrahimi, et Fawzi Rebaïne, président de Ahd 54 et traditionnellement candidat à toutes les élections présidentielles.
Oubelaïd comme Rebaïne ont toujours accepté le rôle de «lièvres» dans les différentes compétitions électorales, mais plus cette fois-ci. Dans leurs déclarations respectives à la presse, les deux justifient leur position par «l’absence de conditions favorables». Comprendre que tous les gages présentés par le pouvoir, notamment à travers son autorité d’organisation et de surveillance des élections, ne suffiraient pas pour garantir un scrutin régulier et transparent comme exigé par l’opposition.
Il faut s’attendre, dans les prochains jours, à d’autres annonces de défection émanant de personnalités aussi importantes, y compris parmi celles qui sont fortement pressenties pour présenter leur candidature. A l’image de Mouloud Hamrouche qui, comme l’a révélé Algeriepatriotique, avait confié à ses proches son intention de ne pas prendre part à ce qui s’apparente à une mascarade électorale.
M. K.
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