Présidentielle : l’Alliance nationale du changement vole en éclats
Par Mounir Serraï – L’élection présidentielle du 12 décembre, fortement rejetée par les Algériens, fait éclater l’Alliance nationale des forces du changement, qui a tenu une conférence de dialogue le 6 juillet dernier à Alger.
En effet, ce scrutin controversé divise les partis composant cette «Alliance». Il y a le groupe constitué autour d’Ali Benflis qui participe et les autres formations qui refusent de prendre part à cette élection, en raison, disent-elles, de l’absence d’un climat propice au jeu électoral.
Si Ali Benflis et ses soutiens, dont Norreddine Bahbouh de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), considèrent cette élection comme un «combat» qui faut livrer en vue de faire sortir le pays de cette crise politique qui va en s’exacerbant, les autres formations et personnalités, comme le Parti pour la justice et le développement (PJD) ou encore le Mouvement de la société pour la paix (MSP), décident de boycotter ce rendez-vous électoral inopportun. Ainsi, le PJD et le MSP, deux partis islamistes, estiment que le contexte politique n’est pas favorable à cette élection.
Idem pour la formation de Zoubida Assoul, l’Union pour le changement démocratique, et de Sofiane Djilali, Jil Jadid, qui appellent à l’annulation de cette élection et à l’amorce d’une période de transition. A cela s’ajoute également la position on ne peut plus tranchée du coordinateur de cette fameuse conférence du 6 juillet, à savoir Abdelaziz Rahabi, contre la présidentielle à laquelle il refuse de prendre part.
Ainsi donc, cette alliance, qui devait être le fer de lance du dialogue national pour un règlement consensuel de la crise, vole en éclats. Entre les participationnistes et les boycotteurs, l’entente est désormais impossible. Le jeu des «alliances» va être compliqué face au rejet de ces élections imposées par le pouvoir.
M. S.
Comment (14)