En quête d’un candidat : les islamistes ne savent plus à quel saint se vouer
Par Saïd N. – Déçu ou frustré par la défection des deux principaux partis islamistes, un conglomérat de petites formations et d’activistes politiques se réclamant de l’idéologie des Frères musulmans, et dont font partie d’anciens dirigeants du FIS dissous, cherchent toujours un candidat à présenter ou à soutenir à la prochaine élection présidentielle.
Ainsi, ces acteurs regroupés dans ce qui est appelé «le regroupement des partisans du projet national» ont entamé, au cours de la semaine, des discussions tous azimuts pour aboutir à un accord sur le nom du candidat de consensus qu’ils espéreraient accompagner. S’ils n’ont pas encore trouvé la personne, ils ont néanmoins fixé le profil du candidat idéal. Pour eux, celui-ci doit être à la fois jeune, non partisan et ayant «une stratégie pour trouver des solutions à la crise multidimensionnelle» que vit le pays.
Dans une déclaration, ce regroupement a annoncé qu’il continuera sa quête d’un candidat de consensus et qu’il restera ouvert à toutes les propositions venant d’autres horizons. Parce qu’il s’agit, en fait, pour les initiateurs de cette alliance de créer des passerelles entre les milieux islamistes et conservateurs et le pouvoir actuel qu’ils jugent plus proches de leur courant.
Cette alliance est animée par des figures connues comme l’ex-secrétaire général du mouvement Ennahdha, Fateh Rabiai, et des cadres du mouvement El-Islah (Azeddine Dherrafa et Laâlaoui Belmokhi) et trois anciens membres de la direction du FIS dissous (Ali Djeddi, Ahmed Bouâadjlane et Ahmed Chikhaoui), en plus d’une myriade de petits partis récemment agréés et des «personnalités» médiatisées comme Ahmed Bennamane, connu pour ses polémiques sur l’arabisation et les «constantes nationales». Ce dernier a, d’ailleurs, fini par présenter sa candidature, sans attendre la décision finale du groupe.
S. N.
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