Résistance
Par Mohamed K. – Face au forcing du pouvoir en place pour faire passer ses élections, «quels qu’en soient les obstacles et les sacrifices» (dixit Gaïd-Salah), les manifestants n’ont plus d’autre choix que de maintenir la mobilisation, ou de l’intensifier, pour créer le rapport de forces susceptible de contrebalancer les choses et de faire, ainsi, échec à ce plan diabolique qui menace de précipiter le pays dans le gouffre.
Certes, la tâche n’est pas facile, lorsqu’on mesure les périls quotidiens et multiformes qu’endurent les militants du Hirak, dont l’emprisonnement n’est pas des moindres. Mais, ceux-là savent que c’est le prix à payer pour faire barrage au projet du pouvoir. Résister à la répression méthodique qui s’abat sur eux, tout en se gardant de tomber dans le piège de la violence vers lequel les stratèges du pire cherchent inlassablement de les entrainer, tel est l’enjeu principal de la phase actuelle.
Si pour le pouvoir, l’objectif est d’affaiblir graduellement le mouvement citoyen, par la politique de la division et de la terreur, avant l’entame de la campagne électorale prévue dans un mois, la mobilisation populaire doit se concentrer désormais sur le rejet de cette énième mascarade électorale promise aux Algériens, en imaginant dès à présent les moyens et les méthodes à mettre en œuvre pour disqualifier politiquement mais, aussi, légalement ce scrutin, en restant toujours, bien sûr, sur la voie pacifique. Car certains thuriféraires du régime commencent déjà à agiter l’épouvantail des émeutes et d’un glissement dangereux le jour du vote, notamment dans certaines régions où la contestation semble indestructible. C’est pourquoi, les partisans du Hirak sont plus que jamais appelés à raffermir leur unité et leur détermination en ces moments décisifs de la vie de la nation.
M. K.
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