Nouvelles arrestations de militants politiques : le pouvoir veut étouffer le Hirak
Par Mounir Serraï – Les cinq militants du Rassemblement action jeunesse (RAJ), à leur tête Hakim Addad, arrêtés hier à Alger, ont été placés sous mandat de dépôt.
Hakim Addad, Djalal Mokrani, Ahmed Bouider, Kamel Ouldouali et Massinissa Aissous, arrêtés à la fin de la marche du vendredi 4 octobre dans des cafétérias à Didouche-Mourad, par des gendarmes en civil, qui les ont ensuite embarqués vers la brigade de la gendarmerie de Bab Djedid, sont placés en détention provisoire à la prison d’El-Harrach.
Ils sont accusés d’incitation à attroupement et atteinte à la sécurité de l’Etat. Le Comité national pour la libération des détenus d’opinion (CNLD) dénonce «le retour aux pratiques du temps de l’ex-parti unique et de la clandestinité». Les arrestations ne se limitent pas aux militants du RAJ. Abbas Benlarbi, frère de l’activiste et détenu Samir Benlarbi, a été arrêté aujourd’hui à Annaba, selon le CNLD. Il est accusé d’incitation à attroupement non armé.
Le journaliste Saïd Boudour est placé, lui aussi, en garde à vue au commissariat d’Oran. Il sera présenté demain matin devant le procureur du tribunal de «Cité Djamel» pour une publication sur Facebook.
Persistant dans sa volonté de faire aboutir l’élection présidentielle du 12 décembre sur laquelle pèse encore le spectre d’un boycott massif, le pouvoir tente son va-tout, en procédant de manière abusive d’étouffer les voix discordantes. Il faudra s’attendre à ce que la répression s’accentue au fur et à mesure que le rendez-vous fatidique de dépôt des dossiers de candidature approche.
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