Des journalistes appellent à une réunion pour sauver l’honneur de la profession
Par Mohamed K. – Des journalistes de la presse écrite nationale se sont relayé un appel à une grande rencontre des professionnels du métier pour voir comment organiser une meilleure défense du droit à l’information.
Certains proposent une première réunion à la maison de la presse Tahar-Djaout qui regrouperait tous ceux qui se soucient de la situation actuelle en matière de liberté d’expression et de presse en Algérie. L’idée continue à faire son chemin, puisque de nombreux confrères adhèrent au projet et commencent déjà à échanger des informations et des propositions concrètes pour les faire aboutir le plus rapidement possible.
Cet appel à un sursaut émancipateur de la profession est largement justifié par la recrudescence de la répression contre les libertés publiques, couplée à l’accentuation de la censure dans les différentes rédactions des organes de presse et sur les plateaux de télévision, tous secteurs confondus.
Il s’agit surtout de sensibiliser les journalistes qui travaillent dans les médias où la censure devient insoutenable, notamment par rapport au Mouvement de contestation populaire. Une censure qui empêche tout simplement ces journalistes de faire le travail et de couvrir les événements marquants en toute objectivité. Car, il faut savoir que, dans la quasi-totalité des quotidiens d’information publics ou parapublics, des directives verbales interdisent depuis quelques mois aux journalistes et autres correspondants locaux de rendre compte des manifestations populaires contre le système qui ont lieu chaque vendredi.
La raison est que les manifestants scandent partout des slogans hostiles au chef du commandement de l’armée, montré comme le principal obstacle à l’accomplissement de la révolution citoyenne et au changement souhaité du système politique.
M. K.
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