Les vaines tentatives des résidus du FIS de récupérer le Mouvement populaire
Par Saïd N. – Les résidus du parti dissous ne désespèrent pas d’infiltrer le mouvement de protestation populaire qui était ce week-end à son 35e vendredi de manifestations contre le système.
Ainsi, après avoir essayé, dès les premières marches, de conduire des cortèges scandant ou brandissant des slogans propres à la mouvance islamiste, les quelques porte-étendards du FIS encore autorisés à activer, comme Kamel Guemmazi ou Abdelkader Boukhemkhem, ont de nouveau réinvesti le terrain, en passant cette fois-ci par les mosquées, avec un partage de rôles apparemment bien établi.
C’est ce qui a été constaté lors des dernières marches à Alger, où Guemmazi a présidé la prière du vendredi dans une mosquée rue Victor-Hugo, située à quelques deux cents mètres du siège régional du RCD, où des dizaines de manifestants étaient rassemblés avant d’entamer la marche en direction de la place Audin, en sillonnant la rue Didouche-Mouard. Selon des témoins, le représentant du FIS s’est même permis de donner «les dernières consignes» aux fidèles qui accomplissaient la prière dans la même mosquée.
Au même moment, Abdelkader Boukhekhem officiait à la mosquée du quartier La Montagne, à El-Harrach, où il a, lui aussi, harangué la foule avant le début des manifestations populaires.
Les partisans du parti dissous n’ont pas manqué, à cette occasion, de surexploiter l’interdiction qui frappe depuis quelques jours la chaîne de télévision satellitaire El-Magharibiya, émettant depuis Londres, et chanter aussi les louanges de quelques figures proches de leur mouvance.
S. N.
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