Liberté de la presse : Gaïd-Salah fait dégringoler l’Algérie à la 141e place
Par Mohamed K. – Résultat d’une répression accrue contre les journalistes et les organes de presse (surtout alternative ou électronique) depuis quelques mois, qui s’est traduite par l’emprisonnement d’un nombre croissant de journalistes et de cyberactivistes et la fermeture abusive de sites d’information opposés à la ligne politique du pouvoir actuel, l’Algérie se voit dégringoler de la 136e à la 141e (sur 180) dans le nouveau classement que vient de publier Reporters sans frontières.
C’est bien une nouvelle mise en garde adressée par des ONG internationales aux autorités politiques algériennes qui multiplient les atteintes aux droits de l’Homme, à la liberté d’expression, de regroupement et d’organisation, avec une tendance au verrouillage systématique des médias publics, interdits depuis plus de deux mois de couvrir les manifestations populaires monstres qui se déroulent chaque semaine à travers toutes les grandes villes du pays.
L’Algérie vient tout juste derrière le Pakistan et le Cambodge, mais est devancée par tous les pays du Maghreb, à l’exception de la Libye (162e), classée comme un pays failli. Ainsi, la Tunisie (72e) maintient sa place de pays où la liberté de la presse est la mieux respectée dans tout le monde arabe. Une tendance qui se voit renforcée par la nouvelle étape de démocratisation qui vient d’être franchie dans ce pays avec le succès des élections du 13 octobre dernier. En deuxième place arrive la Mauritanie (94e).
Les pays arabes les moins lotis sont l’Egypte (163e), le Yémen (168e), l’Arabie Saoudite (172e), la Syrie (174e) et le Soudan (175e).
M. K.
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