Un ex-ministre de Bouteflika écorche les Oulémas pour charmer Gaïd-Salah
Par Saïd N. – L’ancien ministre de la Culture et de la Communication sous Bouteflika Mahieddine Amimour s’est attaqué à un groupe d’Oulémas et de dignitaires religieux ayant signé une pétition appelant à l’instauration d’une transition démocratique en leur reprochant de s’être laissé manipuler par les opposants au régime.
Dans une contribution parue, jeudi, dans le quotidien arabe paraissant à Londres Raï Al-Yawm, l’ancien conseiller du président Bouteflika accuse trois partis d’opposition de se préparer à infiltrer les grandes marches attendues le 1er novembre prochain avec des slogans hostiles au pouvoir et à la tenue de l’élection présidentielle à la date fixée par ce même pouvoir. Pour élargir leur front, ces partis d’opposition ont, selon Mahieddine Amimour, «actionné certains dignitaires religieux, dont les plus en vue sont originaires d’une seule région», faisant clairement allusion aux Cheikh Aït Aldjet, Saïd Chibane et d’autres originaires de Kabylie.
Amimour se dit persuadé que certains de ces Oulémas n’ont même pas compris le sens de certaines phrases contenues dans leur déclaration, notamment celle disant que les manifestations populaires qui se tiennent chaque vendredi «se passeraient de tout autre référendum».
Le plus cocasse dans l’histoire est que l’ex-ministre, devenu chroniqueur attitré d’une certaine presse arabe qui le sollicite pour donner des éclairages sur la situation en Algérie, n’a même pas pris le soin de vérifier l’authenticité de la fameuse déclaration attribuée aux Oulémas. Car, le président de l’Association des oulémas, Abderrazak Guessoum, a bien démenti l’information le jour même de sa parution dans la presse.
Il s’agit, selon toute vraisemblance, d’une déclaration parue en mai dernier, reprise in extenso par certains titres.
S. N.
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