36e marche des étudiants : marée humaine pour exiger le départ de tous les symboles du système
Par Mounir Serraï Les étudiants ont été, une nouvelle fois, au rendez-vous du mouvement populaire pacifique pour le changement radical du système politique. En effet, en ce 36e mardi de marche, les étudiants ont bien répondu présents en se mobilisant plus que d’habitude afin de réitérer leur rejet de l’élection présidentielle du 12 décembre.
Une élection qui a enregistré quelques candidatures de figures du système Bouteflika et du système politique en général. Avec la même détermination et le même niveau de revendications, les étudiants ont vivement exprimé leur refus de se taire face aux tentatives de recyclage du système en place. Les étudiants ont appelé, à nouveau, à un processus de transition permettant de mettre à plat le système politique actuel et lancer les bases d’une Algérie nouvelle.
Appuyés par des citoyens qui marchaient avec eux en guise de solidarité, les étudiants ont fait preuve de leur persévérance et de leur détermination à poursuivre le combat jusqu’au bout. La mobilisation a été conséquente, quelques jours après le dépôt des candidatures pour la présidentielle du 12 décembre.
«Makach intikhabate ya issabat (pas d’élections, gangs)», «Dawla madania machi askariya (Etat civil et non militaire)», «Libérez les détenus», «Maranach habsin koul tlatha khardjin (nous nous n’arrêterons pas, tous les mardis nous sortirons)», «Echaâb yourid istiklal (le peuple veut l’indépendance)», scandaient les étudiants qui ont fait une véritable démonstration de force.
Les étudiants ont vivement dénoncé le projet de loi sur les hydrocarbures. Et pas seulement. Ils ont également dénoncé le projet de la loi de finances.
La mobilisation a été aussi importante à Sidi Bel-Abbès, Bordj Bou Arréridj, Batna, Constantine, Bouira, Boumerdès, Blida et Tlemcen. Mêmes slogans et même détermination, les étudiants ont exigé la libération des manifestants et des hommes politiques du Hirak arrêtés.
M. S.
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