Ces absurdités des ministres qui suscitent les railleries des citoyens
Par Abdelkader S. – Trois ministres au moins se sont fendus de déclarations pour le moins absurdes qui ont suscité la raillerie des citoyens. La première a émané du porte-parole du gouvernement, Hassan Rabehi, dont le plaidoyer en faveur du régime a consisté à dire que «les manifestations sont la preuve qu’il y a la démocratie en Algérie». L’ancien fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères insinue, ainsi, que le pouvoir illégitime dont il s’est fait le porte-voix au crépuscule de sa carrière gratifie le peuple de sa clémence et de sa mansuétude en le laissant manifester librement.
Un mensonge qui s’ajoute aux nombreux autres, dont celui de Bensalah face à un Poutine sceptique au point de ne pas pouvoir retenir un sourire moqueur. La vérité est que le nombre impressionnant de manifestants fait que l’état-major de l’armée ne peut pas recourir à la violence car sachant pertinemment qu’il ne serait pas suivi dans une folie meurtrière à l’irakienne et que toute action violente se retournerait systématiquement contre les tenants du pouvoir militaires et leurs auxiliaires civils.
Autre sortie béquillarde, celle de Belkacem Zeghmati qui a décrété la grève des magistrats «illégale». «Un ministre dans un gouvernement illégitime qui déclare un débrayage hors-la-loi est une aberration qui ne paraît possible que sous le régime actuel qui fait montre d’une indigence intellectuelle jamais égalée depuis l’indépendance», notent des sources proches du dossier.
Enfin, le ministre de l’Education nationale voit dans la grève lancée par les très influents syndicats autonomes dans le secteur de l’éducation une «main cachée» derrière cette «action de déstabilisation». «Atteint de myopie politique, l’ancien directeur de cabinet de Nouria Benghebrit cherche des zèbres sans rayures en niant l’évidence, puisque les auteurs de l’appel à la grève sont clairement identifiés et agissent dans la transparence la plus totale», indiquent d’autres sources qui suivent ces mouvements de grève de près.
Ces tentatives avortées de justifier l’injustifiable sont perçues par de nombreux observateurs comme les ultimes prétextes qui préludent à une chute imminente du régime, qui sera définitivement disqualifié par les gigantesques manifestations prévues à l’occasion de ce très symbolique 1er Novembre qui coïncide – par malchance pour les tenants du pouvoir – avec le vendredi, jour de protestation depuis le 22 févier.
A. S.
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