La diaspora algérienne en France dénonce le «silence complice» des médias français
«Neuf mois après le début de la contestation citoyenne en Algérie, le mouvement dit Hirak ne s’essouffle pas. Bien au contraire, il s’amplifie et porte toujours comme revendication le changement radical du système politique instauré par le président Bouteflika», relève l’association Diaspora des Algériens résidant à l’étranger (Dare).
«En France, la diaspora algérienne, la plus importante au monde, ne pouvait rester insensible à ce qu’il se passe en Algérie. Des rassemblements s’organisent tous les dimanches à Paris et ailleurs depuis le début des manifestations, en février», rappelle l’association dans une déclaration adressée à Algeriepatriotique.
«En Algérie, la vague populaire a provoqué la chute du président Bouteflika le 22 avril 2019 et l’annulation des scrutins présidentiels du 18 avril et du 4 juillet 2019, programmés par l’institution militaire sans concertation avec les partis d’opposition et la société civile», note Dare qui souligne que «l’étape suivante consiste à mettre fin à un système composé de prédateurs qui a renvoyé le peuple et ses institutions à l’âge de pierre».
L’association, pour laquelle «changer l’ensemble du système au pouvoir et mettre en place des institutions de transition demeurent la revendication principale pour les millions de citoyens qui sortent tous les mardis et les vendredis», condamne le «silence complice» des médias français. «Les médias français évoquent les manifestations au Chili, au Liban et à Hong-Kong qui sont à des milliers de kilomètres et zappent une des premières contestations populaires pacifiques dans le monde dont les autres nations prennent exemple», regrette l’association Dare qui «soutient le mouvement d’émancipation des Algériens et souhaite la mise en place d’un gouvernement de transition de large coalition qui aura pour tâche d’organiser un processus démocratique, indispensable pour la stabilité de l’Algérie et du Maghreb».
H. A.
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