37e marche des étudiants : même détermination pour le départ des symboles du régime
Par Mounir Serraï – Les étudiants ont réinvesti à nouveau la rue pour le 37e mardi consécutif pour réitérer leurs exigences d’un changement radical du système politique et du départ des symboles du régime Bouteflika. Avec la même détermination, ils ont battu le pavé de la place des Martyrs jusqu’à la Grande Poste en scandant des slogans hostiles au pouvoir en place et contre le maintien, malgré son rejet massif par le peuple, de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain.
Très au fait de l’actualité, les étudiants ont intégré la répression des juges à Oran dans leurs slogans du jour. Continuant à revendiquer une «justice libre et indépendante», les étudiants ont dénoncé ce qui s’est passé au tribunal d’Oran et s’en sont pris au ministre de la Justice. Appuyés par des enseignants universitaires et des citoyens lambda, les étudiants ont signifié une nouvelle fois leur rejet des «lois antinationales», comme celle relative aux hydrocarbures en débat aujourd’hui à l’Assemblée populaire nationale (APN).
D’ailleurs, malgré un dispositif sécuritaire des plus impressionnants, les étudiants ont réussi à passer devant cette Assemblée et marqué une halte devant son accès principal pour dénoncer les projets de la loi de finances et des hydrocarbures. Les étudiants ont vivement dénoncé les candidats à la présidentielle du 12 décembre qu’ils considèrent comme des «enfants du système». «Tebboune dégage !», «Belaid dégage !», «Mihoubi dégage !», «Benflis dégage !», «Bengrina dégage !» ont scandé les étudiants qui ne voient aucun changement à travers ces candidatures.
«Makach intikhabate ya issabat (pas d’élections, gangs)», «Dawla madania machi askariya (Etat civil et non militaire)», «Libérez les détenus», «Maranach habsin koul tlatha khardjin (nous nous n’arrêterons pas, tous les mardis nous sortirons)», «Echaâb yourid istiklal (le peuple veut l’indépendance)», ont scandé également les étudiants qui ont fait une véritable démonstration de force.
La mobilisation a été aussi forte dans d’autres villes du pays, comme Béjaïa, Bouira, Boumerdès, Constantine, Oran et Tizi Ouzou. Les étudiants de Mila sont également sortis protester contre le maintien du système en place et l’organisation d’une élection présidentielle dans un contexte défavorable à toute compétition électorale juste.
M. S.
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