FFS : «Le maintien de la présidentielle est une réplique méprisante au tsunami populaire»
Par Mounir Serraï – Le FFS commente l’intervention de la gendarmerie à l’intérieur des tribunaux contre la grève des magistrats. Il dénonce «la violation des franchises des tribunaux par certains corps de sécurité et se solidarise avec les magistrats dans leur combat pour l’indépendance de la justice, fondement essentiel d’un Etat de droit».
Le FFS réitère, dans ce contexte, son exigence de la «libération immédiate, et sans condition, de tous les détenus politiques et d’opinion et la libération des champs politique et médiatique». Il met en garde «les tenants du pouvoir réel par leur entêtement assumeront seuls leurs responsabilités devant le peuple algérien d’éventuelles dislocations sociales, atteintes à l’unité et la sécurité nationale».
Il estime que le maintien de la présidentielle malgré son rejet par le peuple expose le pays à des risques majeurs. «L’autorité d’organisation des élections a rendu publics les noms des cinq candidats retenus pour participer au prochain scrutin présidentiel, décidé par le pouvoir réel contre la volonté de l’immense majorité du peuple algérien. L’annonce des cinq candidatures validées, symboles du système ayant évolué, pour la plupart, sous le règne du chef d’Etat déchu, raisonne comme une réplique méprisante et arrogante au tsunami populaire historique du 1er novembre 2019», souligne ce parti qui considère qu’«à travers cette tentative de restauration autoritaire par un coup de force électoral supplémentaire, le pouvoir réel ignore le message des millions d’Algériennes et d’Algériens qui ont déferlé à travers le pays le 1er novembre passé, qui ont fait le consensus sur la nécessité historique et politique de changement radical, pacifique du système en place».
Le FFS souligne qu’après la connaissance des cinq candidatures validées au scrutin présidentiel supposé du 12 décembre prochain, le système s’inscrit en contradiction des aspirations du peuple. Le FFS affirme que «cette seconde révolution citoyenne pacifique et unitaire, après celle du 1er novembre 1954, veut une deuxième République par l’amorce d’une véritable transition démocratique».
Le plus vieux parti de l’opposition avertit dans ce contexte contre toute «atteinte à la souveraineté nationale par l’adoption de lois antinationales et antisociales qui menacent le patrimoine des générations futures».
«Le peuple algérien a renouvelé avec force, à l’occasion du 1er Novembre passé, sa détermination à continuer sa révolution pacifique jusqu’à la consécration de son autodétermination», conclut ce parti.
M. S.
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