Rassemblement des élus FFS à Béjaïa contre la présidentielle du 12 décembre
Par Mounir Serraï – Les élus FFS des Assemblées populaires communales et de l’Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa (APW) ont observé ce mercredi devant le siège de la wilaya un rassemblement pour réitérer leur rejet total de l’élection présidentielle du 12 décembre.
Munis de pancartes par lesquelles ils réaffirment leur engagement dans le mouvement populaire pacifique, ces élus du plus vieux parti de l’opposition assurent qu’ils demeurent du côté du peuple qui aspire à un changement radical du système politique. «Ulac lvot ulac», «Libérez les détenus» sont quelques slogans brandis lors de ce rassemblement. Les élus ont exigé à nouveau «la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques et d’opinion». Les élus FFS de Béjaïa se sont déjà prononcés contre cette élection en septembre dernier.
«Suite à l’annonce du lancement de l’opération de révision exceptionnelle des listes électorales, en prévision de la prochaine élection présidentielle prévue le 12 décembre 2019, nous, majorité des présidents d’APC de la wilaya de Béjaïa, avons décidé, à l’issue d’une réunion, tenue aujourd’hui même, de réitérer notre décision et attestons ne pas répondre à l’appel de la Commission nationale des élections», avaient-ils écrit dans une déclaration rendue publique le 24 septembre dernier. Ils avaient fait part leur «position immuable de rejet du futur simulacre, visant le maintien du même système contre la volonté des millions d’Algériennes et d’Algériens qui, depuis le 22 février, ne cessent d’appeler par une formidable mobilisation pacifique au départ du système et de toutes les figures et symboles qui l’incarnent à ce jour».
«Considérant l’institution d’une autorité pour l’organisation des élections dans son contexte de création, ses premières pratiques, ainsi que sa composante, incarnée par son président, dont le parcours renseigne bien sur sa fidélité au système mafieux, nous dénonçons cette énième manœuvre de perpétuer le régime en place», avaient-ils souligné tout en condamnant «les multiples formes de pressions et d’intimidations exercées à l’encontre des agents de l’administration».
Il s’agit donc pour eux de réaffirmer leur position par rapport à cette échéance électorale confirmée avec la validation de cinq candidatures sur une vingtaine déposée. Il est à souligner que les présidents d’APC de la wilaya de Tizi Ouzou ont déjà annoncé, en septembre dernier, leur refus d’organiser l’élection présidentielle du 12 décembre.
M. S.
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