Ces messages que le Président tunisien devrait transmettre au régime d’Alger

KS Président tunisien
Kaïs Saïed, le Président tunisien. D. R.

Par Abdelkader S. – Quels messages Kaïs Saïed va-t-il transmettre au pouvoir illégitime en Algérie ? C’est la question que se posent de nombreux observateurs, au vu du contexte choisi par le Président tunisien, démocratiquement élu, pour dépêcher son Premier ministre à Alger y rencontrer un homologue représentant un système rejeté par l’écrasante majorité du peuple.

L’Algérie et la Tunisie partagent un point commun, celui d’avoir été écartés du dossier libyen, désormais pris en charge directement par l’Otan qui semble avoir décidé de faire des deux pays voisins de la Libye de simples exécutants d’une feuille de route qui sera dessinée en Allemagne. Cette humiliante exclusion a-t-elle poussé le chef de l’Etat tunisien à chercher une alliance avec l’Algérie pour tenter d’y remédier, bien que cela soit impossible au vu du poids insignifiant de la Tunisie dans ce dossier et de la crise profonde causée par un pouvoir illégitime qui a relégué l’Algérie au rang de pays minime – comme on l’a constaté à Sotchi et à New York.

Le nouveau Président tunisien, adoubé par la mouvance islamiste, cherche-t-il à jouer le rôle de médiateur dans le conflit qui oppose le peuple au régime ? Des pays tiers – européens et arabes du Golfe – lui ont-ils demandé d’essayer de réduire le fossé qui se creuse dangereusement entre le peuple et le pouvoir illégitime, craignant une aggravation de la crise qui pourrait déstabiliser toute la région ?

Des sources rappellent que l’Algérie n’était pas représentée lors de la cérémonie d’investiture de Kaïs Saïed. Une absence qui avait suscité moult interrogations, certains allant jusqu’à affirmer que l’arrestation de l’ancien député Baha-Eddine Tliba à Nabeul par des agents des services secrets de Gaïd-Salah aurait déplu à Carthage dont la réaction première fut de bouder le voisin de l’Ouest. Le Premier ministre tunisien, Youssef Chahed, va-t-il évoquer cette question avec ses interlocuteurs algériens ?

Enfin, l’Algérie traversant une profonde crise économique et financière, la Tunisie, connue pour son dynamisme industriel, cherche-t-elle à s’imposer en Algérie comme un acteur majeur aux côtés des géants qui cherchent à se partager le gâteau au moment où des millions de citoyens accusent, justement, le pouvoir en place de «vendre le pays» ?

Le vent a tourné, et l’Algérie qui prêtait de l’argent à la Tunisie et au FMI et effaçait la dette des Etats africains n’est plus que l’ombre d’elle-même. A telle enseigne que même des pays de la taille de la Tunisie et des Emirats arabes unis se disputent l’empire décharné légué par Bouteflika.

A. S.

 

Comment (11)

    Anonyme
    8 novembre 2019 - 15 h 38 min

    le messager tunisien va demander la libération de Tliba le voleur.

    DYHIA-DZ
    8 novembre 2019 - 14 h 09 min

    Anonyme@
    7 novembre 2019 – 20 h 40 min

    La Tunisie dépasse l’Algérie dans la politique des coups bas et des multiples faces de caméléons.
    Ni démocratie ni Sidi Zekri…les tunisiens ont eu le président que leur maitres ont sélectionné.
    Qui n’a pas remarqué la non spontanéité des débats qui se voulaient pseudo-démocratiques. Tout est calculé au mm près. On dirait qu’on avait affaire à des élèves en punition et non pas à des partis politiques.

    Kahina-DZ
    8 novembre 2019 - 13 h 34 min

    La Tunisie n’ a rien à dire à l’Algérie.
    C’est La Tunisie qui a besoin de l’Algérie et non pas le contraire.
    La Tunisie doit arrêter son jeu malsain en achetant le produits Algériens pour les exporter à des prix faramineux comme étant des produits tunisiens.
    Il parait qu’un lobby sioniste tunisien s’est accaparé des dattes Algériennes. C’est ce qu’il faut discuter pour que ça cesse.

    Anonyme
    7 novembre 2019 - 20 h 40 min

    La Tunisie dépasse l’Algérie politiquement et culturellement d’au moins deux siècles.

      le niveau
      8 novembre 2019 - 9 h 35 min

      exact ils depassent l’algerie dans tous les domaines
      corruption,le menssonge,retournement de veste,la confiance,etc etc etc

      Anonyme
      8 novembre 2019 - 13 h 29 min

      Effectivement, dans la culture du tourisme des Hôtels sexuel ?

    Zyriab
    7 novembre 2019 - 18 h 15 min

    La Tunisie vient de nous donner encore une fois une véritable leçon non seulement de civisme mais aussi de réalisme politique Quand les enjeux sont des plus élevés C’est soit l’ego personnel soit les interrets supérieurs de la Nation Après des élections dans des conditions des plus difficile Le Nouveau Président démocratiquement élu envoi en Algérie son premier émissaire son ex ennemi lors des élection et ex Ministre de l’ancien Gouvernement

    Kamel99
    7 novembre 2019 - 14 h 52 min

    On a rien à attendre de ce nouveau président robocop, raide comme un balaie.
    Il n’a pas d’expérience politique et tout comme Marzouki, il pense juste parce qu’il est élu par défaut, il va tout révolutionner. On se souvient tous que Marzouki s’était présenté très tôt comme un ami de l’algérie et est ensuite entré très vite en conflit avec le régime de bouteflica
    Ce dernier président va vite être face au mur de la réalité et rentrer dans la réal politique. La Tunisie n’a aucun poids politique ou économique pour imposer quoi que ce soit et régler les conflits lourds dans la région. Pie ce pays est embourbé dans des difficultés multiples et ses marges de manouvre sont extrêmement limitées. Il devrait d’abord régler les problème des Tunisiens avant de prétendre avoir un quelconque rôle de médiation notamment entre l’algérie et le maroc, car qu’il fasse il mécontentera nécessairement l’un des deux voire les deux.
    Par ailleurs, aux regards de ses positions panarabistes et de ses visons sociétaux proches des conservateurs islamistes, il me parait un peu démodé et périmée. Vouloir notamment ressusciter ce machin appelé l’UMA, ce ne sera que mettre à nouveau le feu entre berbéristes et panarabistes notamment au maroc et en algérie.
    Bref, rien à attendre d’une visite totalement inopportune en algérie dans une situation explosive et avec un régime discrédit et illégitime aux yeux de la population.

    ABOU NOUASS
    7 novembre 2019 - 12 h 58 min

    C’est quoi cette industrie importante que vous citez .. ? Il n’y a que les algériens qui y vont passer leurs vacances ou certains pédophiles de fafa qui participent un peu au tourisme.

    Peut-être l’industrie de la sardine, me diriez-vous ?

    Lghoul
    7 novembre 2019 - 10 h 30 min

    C’est clair qu’ils l’ont supplié de faire sa visite juste a quelques semaines de la honte pour halaliser leur 3AAR aux yeux du monde. Mais les millions de citoyens qui sortent 2 fois pas semaine ne le voit pas de cet oeil.
    Dieu seul sait combien ils ont fait de promesses financières et d’aide a la Tunisie pour RISQUER son président pour venir recontrer une junte illégitime a un moment CRUCIAL de notre histoire. Ils doivent avoir déboursé les yeux de la tête pour le convaincre a faire une visite pour rencontrer du vent durant une période des plus instable.
    Continuez a déplumer ce qui reste de l’argent du peuple. Il vous reste quelques semaines encore.

    Socrate
    7 novembre 2019 - 10 h 04 min

    La Tunisie connue pour son dynamisme industriel ? Ce pays souffre de maux économiques innombrables et seul le secteur du tourisme lui permet de garder la tête hors de l’eau.

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